Le retrait de l’Afrique du Sud de la CPI de plus en plus probable

L’Afrique du Sud  qui menace depuis l’année passée  de se retirer de la Cour pénale international (CPI), risque fort de passer incessamment à l’action.

D’après l’agence Reuters, une correspondance datée du 19 octobre, signée par la ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, Maite Nkoana-Mashabane, et adressée aux Nations unies, fait mention de ce retrait.

«La République d’Afrique du Sud a conclu que ses obligations au regard de la résolution pacifique des conflits étaient parfois incompatibles avec l’interprétation donnée par la Cour pénale internationale», affirme le document.

Pretoria a commencé a faire allusion à un possible retrait de la CPI, il y a un an, depuis que cette institution lui a fait des reproches suite à son refus d’extrader le chef d’Etat soudanais, Omar el-Béchir, en visite dans le pays. El-Béchir est poursuivi par la CPI pour génocide et crimes de guerre.

En février dernier, le président sud-africain, Jacob Zuma, était revenu sur la question lors d’un sommet de l’Union africaine tenu à Addis-Abeba, en Ethiopie. «Au vu des circonstances, il est maintenant impossible pour l’Afrique du Sud de continuer à participer au statut de Rome», avait-il affirmé.

Il faut dire que plusieurs pays africains reprochent à la CPI de ne concentrer ses efforts que sur l’Afrique. Le Burundi est le premier pays à avoir décidé de claquer officiellement la porte de cette instance, après l’ouverture d’une enquête préliminaire sur les violences consécutives à la décision du président Pierre Nkurunziza de briguer un nouveau mandat présidentiel en 2015.

La semaine passée, le Parlement burundais a voté une loi en faveur du retrait du pays de la CPI, loi promulguée ce mardi par le chef de l’Etat. Il ne reste au Burundi qu’à notifier à l’ONU sa décision pour lancer formellement le processus. Le retrait prend effet un an après la date à laquelle la notification aura été reçue par les Nations unies.