Gambie-Présidentielle : La Cour suprême examinera le recours de Jammeh le 10 janvier

La Cour suprême en Gambie a retenu la date du 10 janvier pour examiner le recours du parti du président Yahya Jammeh, qui sollicite l’annulation de l’élection présidentielle du 1er décembre à cause des «irrégularités.»

Le scrutin présidentiel a été officiellement remporté par Adama Barrow, le candidat de la large coalition de l’opposition. Mais son adversaire, le président sortant, qui au départ avait accepté sa défaite, s’était ravisé par la suite, en dénonçant des irrégularités dans la comptabilisation des résultats par la Commission électorale indépendante (IEC).

La formation politique de Jammeh a déposé un recours devant la Cour suprême le 13 décembre, pour réclamer une nouvelle élection.

Suite à la pression faite par la Cédéao et autres institutions ou pays, insistant sur la nécessité de céder le pouvoir à Adama Barrow et d’assurer une transition apaisée dans le pays, Yahya Jammeh a répété, mardi à la télévision publique, qu’il ne quittera pas le pouvoir à la fin de son mandat qui est prévue pour le 18 janvier prochain. «Nul ne peut me priver de la victoire, à l’exception de Dieu», a-t-il martelé.

Il a également prévenu que l’investiture de Barrow n’aura pas lieu le 19 janvier, alors que  les chefs d’Etat de la Cédéao devraient se rendre ce week-end à Banjul pour assister à l’installation du nouveau chef d’Etat.

Le camp de Barrow qui au lendemain de la proclamation des résultats menaçait Jammeh de poursuites, a depuis temporisé son discours, l’assurant qu’il n’y aura aucune menace d’être poursuivi et qu’il pourrait quitter la Gambie, s’il le désire. Mais le président sortant est resté ferme sur sa position de garder son poste jusqu’au nouveau scrutin.

A moins que la Cour suprême rejette le recours de Jammeh et que ce dernier accepte de se soumettre. Au pouvoir depuis vingt-deux ans, le chef de l’Etat sortant est régulièrement accusé de diriger son pays d’une main de fer.