Le Kenya met en place une nouvelle commission électorale, à quelques mois de la présidentielle

Le président kenyan, Uhuru Kenyatta a nommé, mercredi, une nouvelle commission électorale en remplacement de la précédente, à quelques mois du scrutin présidentiel d’août prochain, selon un communiqué de la présidence kényane.
«Ce processus de reconstitution (de la commission) s’est fait sur une base bipartisane et donne une nouvelle vie à cet organisme électoral tout en restaurant la confiance dans sa capacité et sa compétence à remplir ses mandats constitutionnel et statutaire», précise le communiqué.

Une victoire pour l’opposition et des organisations de la société civile qui protestaient depuis avril 2016 contre la précédente Commission favorable, selon eux, au camp présidentiel, et donc incapable de garantir l’équité du scrutin prochain. L’opposition qui reprochait également à plusieurs membres de la Commission d’être nommés dans des affaires de corruption, réclamait ainsi la dissolution pure et simple de l’institution.

La nouvelle équipe chargée d’organiser les élections est composée de sept membres, avec à la tête un avocat de formation, Wafula Wanyonyi Chebukati, secondé par six commissaires, trois femmes et trois hommes.
Leur nomination intervient au moment où le pays s’attèle à une vaste opération d’enregistrement des électeurs qui devrait prendre fin le 14 février prochain. Pour encourager cet enregistrement, une députée de l’opposition a invité les Kenyans à imposer une grève du sexe à leurs compagnons pour les inciter à s’inscrire sur les listes. Un appel à l’abstinence qui n’est pas une première dans le pays. Les différents camps exhortent leurs partisans à s’enregistrer en masse pour peser notamment sur la présidentielle.
Pour rappel, l’équipe sortante de la Commission électorale avait supervisé l’élection présidentielle de mars 2013, remportée par Uhuru Kenyatta, mais dont les résultats étaient contestés par l’opposition. Le chef de l’Etat est candidat à sa réélection le 8 août prochain.