RCA : La MINUSCA intercepte des combattants de l’ex-rébellion Séléka

La force des Nations Unies en Centrafrique (MINUSCA) a intercepté samedi 11 février, une colonne des combattants du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC), groupe armé issu de l’ex-Séléka, qui avançait vers Bambari, selon un communiqué de la force onusienne publié dimanche.

Le document précise qu’un hélicoptère de la MINUSCA a détruit plusieurs véhicules de ces rebelles qui se dirigeaient vers la ville stratégique d’Ippy, près de Bambari. Les combattants étaient autour de 300 personnes, mais le bilan exact de victimes n’a pas encore été communiqué. Du moins, le chef d’Etat-major du FPRC, le général Joseph Zoundéko ainsi qu’un combattant ont été tués au cours de l’opération.

La force de l’ONU avait déjà donné le mot d’ordre au FPRC de ne pas franchir la ligne rouge qui mène à Bambari, au risque de représailles. Elle a donc appliqué la force pour arrêter l’avancée des rebelles et éviter une confrontation à Bambari.

Le FPRC «a franchi la ligne rouge dans la région d’Ippy», entraînant l’intervention d’un hélicoptère de la force de l’ONU face à «la menace accrue de confrontation violente dans la ville de Bambari», indique le communiqué.

«La MINUSCA n’a pas eu d’autre choix que d’arrêter l’avancée de la menace d’éléments de la coalition FPRC, afin d‘éviter une confrontation dans Bambari qui aurait des conséquences dramatiques pour les populations civiles déjà traumatisée», ajoute le texte.

Depuis une semaine, une vingtaine de combattants ont été tués dans des affrontements qui ont éclaté samedi dans une localité minière située à une quarantaine de km de Bambari entre deux factions rivales de l’ex-rébellion Séléka, l’Unité du peuple centrafricain (UPC) et le FRPC, d’après des témoignages des personnes qui ont fui les combats.

La Centrafrique peine toujours à se relever complètement des affrontements interethniques qui ont éclaté en 2013 et duré pendant trois ans.