Total Gabon cède une partie de ses parts à Perenco

Le géant pétrolier français Total a annoncé, lundi 27 février, la cession de près d’un quart de ses capacités de production à Perenco, pour un montant d’environ 350 millions de dollars.

La filiale gabonaise du Groupe Total prévoit de céder à Perenco «l’ensemble de ses intérêts dans les champs à terre de Coucal, Avocette et Atora, ainsi que dans le réseau de pipelines qui relient Rabi et Coucal au terminal du Cap Lopez, et une partie de sa participation dans le champ en mer d’Hylia», selon l’annonce.

Plus que cela, Total entend transférer à Perenco la conduite des opérations sur ces champs et sur le réseau de pipelines, l’ensemble de ses intérêts dans le champ à terre non-opéré d’Igongo, ainsi que la conduite des opérations des champs en mer de Grondin, Gonelle, Barbier, Mandaros, Girelle et Pageau, tout en conservant sa participation de 65,3% sur ces derniers champs.

Toujours d’après le communiqué, Total Gabon conserve ses participations et le rôle d’opérateur du secteur d’Anguille, des champs de Torpille, Torpille Nord Est et de Baudroie-Mérou, du permis en mer profonde de Diaba et du terminal pétrolier du Cap Lopez. Il conservera également sa participation dans le champ non-opéré à terre de Rabi.

Le groupe français estime que «dans un contexte de prix du pétrole volatile où la recherche d’efficacité opérationnelle est la priorité, cette transaction permet de transférer l’opération de plusieurs actifs à Perenco, afin de tirer partie de synergies avec leurs opérations. Elle permet ainsi à Total Gabon de se recentrer sur ses principaux actifs, afin de pouvoir assurer dans les meilleures conditions la pérennité de nos activités.»

L’annonce de Total, présent dans le pays depuis plus de 85 ans, vient moins de deux mois après celle d’un autre géant pétrolier, Shell-Gabon (exerçant au Gabon depuis 1960), qui a aussi alerté sur la vente de ses actifs au fonds d’investissement américain Carlyle. Des projets qui ne manquent pas d’inquiéter les autorités gabonaises. Le Gabon reste encore très dépendant de ses revenus pétroliers.