Le Tchadien Moussa Faki Mahamat prends ses fonctions à la Commission de l’UA

Elu en janvier dernier pour un mandat de quatre ans, lors du 28ème sommet de l’Union africaine (UA), le Tchadien Moussa Faki Mahamat a pris mardi à Addis-Abeba, ses fonctions de président de la Commission de l’Union africaine.

Ancien ministre tchadien des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la coopération internationale, Moussa Faki Mahamat, 56 ans, remplace ainsi la sud-africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, après avoir battu quatre autres candidats qui étaient en lice pour ce même poste.

De l’avis de certains observateurs, le retrait massif des Etats africains de la Cour pénale internationale (CPI), les conflits dans certains pays du continent, l’extrémisme violent, la famine qui secoue quelques pays et sur laquelle les Nations Unis ont sonné l’alarme, sont autant de défis du mandat que le nouveau président de la Commission de l’UA est appelé à relever.

Pour sa part, Faki Mahamat a promis de réformer l’institution, dans le même ordre des réformes recommandées par le président rwandais Paul Kagame qui appelle à concentrer les efforts de l’organisation sur les questions clés comme la politique, la paix et la sécurité. «Nos procédures administratives doivent être adaptées aux exigences de réforme telles que proposées dans le rapport éclairant du président Kagame», a fait part Mahamat, au siège de la Commission de l’UA à Addis Abeba.

Concernant «la famine qui ravage ces jours-ci de vastes régions d’Afrique», le nouveau patron à la tête de l’exécutif de l’UA a estimé que cette question «constitue une vraie humiliation» pour le continent. «L’immense potentiel de notre continent et le taux de croissance économique enviable de nombreux Etats membres de l’Union ne nous laissent aucun argument justificatif de cette hideuse tragédie humaine», a-t-il déclaré.