La situation sécuritaire RDC au centre d’un entretien de Joseph kabila avec la cheffe de la Monusco

L’ancien président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, et la nouvelle patronne de la Mission de l’ONU dans ce pays (MONUSCO), la guinéenne Bintou Keita, ont eu un échange de deux heures environ, mercredi à Kashamata, la banlieue de Lubumbashi, dans le Haut-Katanga (sud-est).

La Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU est en séjour dans le Haut-Katanga, région originaire de Kabila. Ce dernier y a élu domicile en décembre dernier, depuis la fin, de la coalition au pouvoir qu’il formait avec le président Félix Tshisekedi. L’ancien chef d’Etat vit dans sa ferme de Kashamata, à quelques kilomètres de Lubumbashi.

Rien n’a été communiqué officiellement concernant le contenu de la conversation entre Kabila et Keita. Mais selon certains proches de l’ancien président, l’entretien a porté notamment sur le volet sécuritaire en RDC. Keita « voulait avoir le point de vue du ‘Raïs’ sur la situation générale et la situation sécuritaire», d’après un conseiller de l’ancien président, Barnabé Kikaya.

La cheffe de la MONUSCO aurait effectué son déplacement dans le cadre de la sécurité du personnel des Nations Unies exerçant dans cette partie du pays. En tant que Représentante Spéciale du SG de l’ONU, Keita se considère comme «un agent habilité pour la sûreté et la sécurité de l’ensemble du personnel des Nations-Unies». Dans son programme, il est aussi prévu des rencontres avec les Agences de l’ONU et la société civile du Haut-Katanga.

Outre Kabila, Bintou Keita a déjà rencontré le gouverneur du Haut-Katanga, Jacques Kyabula Katwe et d’autres acteurs politiques de la région.

La nouvelle émissaire des Nations Unies en RDC a pris la tête de la MONUSCO en février dernier, remplaçant l’algérienne Leila Zerrougui. Déployée depuis 1999 en RDC, la MONUSCO est composée de 15.000 militaires et policiers, avec un budget annuel avoisinant un milliard de dollars. Une bonne partie de la population congolaise réclame son départ, estimant que sa présence n’apporte pas la sécurité espérée.