Les armées de terre arabes se préparent à des assauts au Yémen

L’Egypte et l’Arabie Saoudite ont décidé de mettre en place une commission chargée d’organiser de grandes manœuvres militaires arabes sur le territoire saoudien en prévision de futures opérations conjointes contre les insurgés au Yémen.

Dans un communiqué publié mardi, à l’issue de la rencontre entre le président égyptien, Abdel Fatah Al Sissi et le ministre saoudien de la Défense, Mohammad Ben Salman, les deux pays arabes expriment leur volonté d’unir leurs forces militaires dans un futur proche.

Ce projet militaire dont le calendrier n’a pas encore été précisé, s’inscrit directement dans la suite des manœuvres stratégiques de la coalition arabe active au Yémen.L’Egypte, une des principales forces militaires régionales, a rejoint, depuis le mois de mars dernier, cette alliance militaire arabe pilotée par l’Arabie Saoudite et qui a déjà lancé plusieurs raids aériens contre les combattants chiites Houthis au Yémen.

Les spécialistes estiment que l’entrée en jeu de cette coalition militaire au Yémen a permis de détecter de nombreuses failles au niveau de la coordination entre les différentes armées participantes. Pour remédier à cela, les armées impliquées comptent non seulement préparer des entrainements adéquats mais aussi s’accorder sur les modalités de création d’une force arabe commune.Si une telle initiative venait à voir le jour, cela permettrait notamment un échange d’expériences entre les différents pays participants, jugent certaines sources proches du dossier.

Pour le président égyptien Al Sissi, dont la sécurité dans la région du Golfe arabique constitue une ligne rouge, la création d’une telle coalition viendrait contribuer largement à la stabilité des pays riverains de la mer Rouge.

A travers cette action, estiment des observateurs internationaux, le président Al Sissi souhaite conférer à son pays le rôle d’acteur militaire majeur dans la région et de redorer, en même temps, l’image de son gouvernement ternie par la répression musclée des islamistes partisans de l’ex-président Mohamed Morsi et les lourdes peines qui leurs ont infligées.