Israël valide la construction de plus de 2.300 logements en Cisjordanie occupée

Dans un communiqué, l’ONG «La Paix Maintenant» a annoncé qu’un comité israélien de planification a approuvé au cours de ces derniers jours, la construction de plus de 2.304 logements dans des colonies israéliennes en Cisjordanie occupée.

Le processus d’approbation des logements dans les colonies de peuplement juif étant complexe, se décline en plusieurs étapes, dont la première phase porte sur 1.466 logements.

La Paix Maintenant, qui s’oppose au développement des colonies, dénonce une politique désastreuse qui risque d’aggraver davantage les relations entre Israéliens et Palestiniens.

L’ONG accuse le gouvernement israélien de chercher à entraver la possibilité d’une paix et d’une solution à deux Etats, en annexant une partie ou la totalité de la Cisjordanie.

L’annexion par Israël de la Cisjordanie occupée et de Jérusalem-Est s’est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens depuis 1967, mais s’est accélérée ces dernières années sous l’impulsion du Premier ministre Benjamin Netanyahu encouragé sur cette voie par le nouveau locataire de la Maison Blanche, Donald Trump.

En pleine campagne électorale, Benjamin Netanyahu avait promis le mois dernier qu’aucune colonie juive ne serait démantelée en Cisjordanie occupée, un message adressé aux colons, qui jouissent d’une forte influence dans le jeu politique israélien.

Dans le même temps, le président américain a infléchi sa politique régionale en faveur d’Israël, en reconnaissant Jérusalem, comme capitale de l’Etat sioniste tout en coupant des fonds d’aide destinés aux Palestiniens, des décisions qui ont conduit les Palestiniens à rejeter toute médiation américaine dans leur conflit avec les Israéliens.

Et l’essor des colonies, qui comptent aujourd’hui plus de 600.000 Israéliens menant une coexistence souvent conflictuelle avec les trois millions de Palestiniens, complique sérieusement le processus de paix devant conduire à la mise en place d’un Etat palestinien dans le cadre de l’option à deux Etats.