Barrage de la Renaissance : Les pourparlers se poursuivent avec l’Ethiopie à Washington selon Le Caire

L’Egypte a accepté de poursuivre mercredi à Washington les pourparlers sur le projet du barrage de la Renaissance en Ethiopie, a indiqué son ministère des Affaires étrangères.

Le chef de la diplomatie égyptienne, Sameh Choukry, et son collègue des Ressources en eau Mohamed Abdel Atti ont ainsi assisté à une réunion tenue par le président américain Donald Trump avec leurs homologues éthiopiens et soudanais, a-t-il dit dans un communiqué.

Les ministres des trois pays africains avaient repris mardi leurs pourparlers pour régler les questions touchant à l’exploitation de ce barrage baptisé GERD. Quatre séries de pourparlers sous la médiation des Etats-Unis et de la Banque mondiale ont déjà eu lieu pour tenter de sortir de l’impasse.

L’Egypte avait annoncé le 9 janvier que les trois pays n’étaient pas parvenus à un consensus lors de leurs discussions sur la mise en eau et l’exploitation du barrage de la Renaissance.

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a par ailleurs demandé la semaine dernière au président sud-africain Cyril Ramaphosa d’intervenir pour apaiser le différend avec l’Egypte au sujet de ce barrage hydraulique que l’Ethiopie construit sur le Nil Bleu.

«Comme il (Ramaphosa) est un bon ami de l’Ethiopie et de l’Egypte et aussi le prochain président de l’UA, il peut organiser des discussions entre les deux parties pour résoudre la question de manière pacifique», a expliqué Abiy au cours d’une conférence de presse à Pretoria.

Long de 1,8 km et haut de 145 m, le Grand barrage de la renaissance (GERD) doit devenir le plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique mais sa construction, entamée en 2011, inquiète l’Egypte, située en aval, qui dépend du fleuve pour plus de 90 % de son approvisionnement en eau.

L’Égypte craint qu’un remplissage trop rapide du réservoir de 74 milliards de m3 d’eau n’entraîne une réduction trop importante du débit du Nil, et n’affecte des millions d’Égyptiens.Le Nil fournit 97% des besoins en eau de l’Égypte et ses rives abritent 95% des quelque 100 millions d’habitants du pays, selon les Nations unies.