Non Alignés-Débat : Un diplomate marocain plaide pour l’autodétermination du peuple de la Kabylie

Le représentant permanent du Royaume du Maroc auprès de l’ONU, a fustigé ce jeudi, la maladresse de l’ancien/nouveau ministre algérien des affaires étrangères, Ramtane Lamamra qui a introduit la question du Sahara marocain dans les débats de la conférence du Mouvement des Non Alignés (MNA) alors que ce sujet ne figurait pas à l’ordre du jour de cette conférence qui se tenait les 13 et 14 juillet, en mode virtuel.

Le diplomate marocain, Omar Hilale a dénoncé le double langage du régime algérien qui tout en défendant corps et âme les thèses séparatistes du Polisario et son droit à un soi-disant «référendum d’autodétermination», tout en reniant ce même droit que revendique le peuple amazigh de la Kabylie au nord de l’Algérie.

Face à l’acharnement algérien contre le Maroc, Omar Hilal a lui aussi saisi l’occasion pour pointer du doigt les contradictions du pouvoir algérien qui «se dresse en fervent défenseur du droit à l’autodétermination» des populations du Sahara marocain mais en même temps, il «refuse ce même droit au peuple Kabyle, l’un des peuples les plus anciens d’Afrique, qui subit la plus longue occupation étrangère».

Réagissant au plaidoyer pro-polisario du nouveau chef de la diplomatie  algérienne, le diplomate marocain a tenu à souligner que «l’autodétermination n’est pas un principe à la carte. C’est pourquoi le vaillant peuple Kabyle mérite, plus que tout autre, de jouir pleinement de son droit à l’autodétermination».

Pour rappel, lors de la commémoration à New York, du 70ème  anniversaire de la création de l’ONU, un autre diplomate marocain a abordé le cas de la Kabylie déplorant le fait que «l’un des plus anciens peuples de l’Afrique continue d’être privé de son droit à l’autodétermination».

«Il est regrettable, a-t-il ajouté, que les aspirations légitimes du peuple autochtone de la Kabylie, fort de huit millions de personnes et vieux de 9 mille ans, soient toujours bafouées au 21ème siècle. Ses droits humains sont violés au quotidien, ses représentants légitimes sont persécutés et ses leaders sont pourchassés, y compris quand ils sont en exil».

Alors que la population séquestrée dans les camps de Tindouf en territoire algérien et que contrôle le chimérique front séparatiste «Polisario» fabriqué de toutes pièces dans les années 70 par les anciens régimes de Houari Boumediene et du Colonel Mouammar Kadhafi, ne dépasse guère les 160.000 âmes selon les statistiques du Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR).

Donc celui qui mérite le plus de jouir du droit à l’autodétermination serait certainement le peuple de la Kabylie parce que l’entité sahraouie que défend le régime algérien ne réunit aucun des critères des Nations Unies universellement reconnus pour la création d’un Etat souverain.

D’ailleurs c’est pour ces même raisons que la république bananière sahraouie «RASD» n’a jamais été ni reconnue ni admise au sein de l’ONU.