Cameroun: Le médiateur Samuel Eto’o n’est pas le bienvenu dans les régions sécessionnistes

Alors que le gouvernement camerounais a sollicité les services de médiation de Samuel Eto’o dans les zones anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest du pays, les groupes armés sécessionnistes menacent de s’en prendre à sa vie pour attirer l’attention de la communauté internationale sur la crise anglophone au Cameroun.

«La seule façon d’attirer plus d’attention internationale, est de tuer Eto’o une fois qu’il entre dans l’ambazonie», tel est le message qui circule parmi les militants indépendantistes des zones anglophones du Cameroun.

L’ancien capitaine des Lions Indomptables du Cameroun a été reçu mardi par le ministre des enseignements secondaires, Nalova Lyonga qui lui a proposé d’être un ambassadeur de la paix dans les régions anglophones secouées par une crise depuis 2016.

Sa mission consisterait à encourager les élèves des établissements primaires et secondaires de ces régions à regagner les classes. Plusieurs écoles ont été fermées et d’autres incendiées à cause de la crise.

Sur un autre chapitre, des anglophones du Nord-ouest du Cameroun viennent, sur invitation du président Paul Biya, de soumettre au gouvernement central 18 propositions susceptibles, selon eux, de sortir le Cameroun de la crise.

Parmi ces propositions, l’ouverture d’un débat sur l’instauration du fédéralisme et l’abrogation de la loi sur le terrorisme, tout en demandant « une amnistie générale » pour les anglophones arrêtés. D’emblée, Yaoundé s’est toujours montrée contre le fédéralisme, voire l’indépendance prônée par certains anglophones.

Intervenant dernièrement sur la question des détenus incarcérés dans le cadre de la crise anglophone, l’ambassadrice des USA aux Nations Unies, Nikki Haley, a exigé d’arrêter immédiatement la répression des populations civiles et de libérer les prisonniers en lien avec cette crise.

Elle a aussi appelé à respecter les droits de l’homme, la liberté d’expression et à mener des « enquêtes crédibles » sur les allégations de massacres de civils dans les zones anglophones.