Maroc : Le nombre des migrants irréguliers en baisse en 2019

Les autorités marocaines ont pu réduire en 2019, d’environ 60 %, les arrivées des migrants clandestins sur les côtes espagnoles, a révélé lundi à Rabat, Khalid Zerouali, gouverneur chargé de la migration et de la surveillance des frontières au ministère marocain de l’Intérieur, précisant que 74.000 tentatives de migrations vers l’Espagne ont été avortées l’année dernière.

«En 2019, le Maroc a renforcé son dispositif de lutte contre les réseaux de trafic, parce que la pression qu’on avait sentie en 2017 et 2018 est restée soutenue», a déclaré Khalid précisant que «l’an dernier, environ 74.000 tentatives d’immigration irrégulière vers l’Espagne (contre 89.000 en 2018, NDLR) ont pu être avortées par nos services d’ordre. On a aussi démantelé 208 réseaux de trafiquants, contre 229 une année auparavant».

Si très souvent le royaume mène sa politique migratoire avec ses propres moyens, il bénéficie ces derniers temps, de la collaboration avec son partenaire l’UE, a ajouté le responsable marocain.

Face au «repositionnement» des passeurs de migrants sur sa côte nord, le Maroc avait appelé en septembre 2018, ses partenaires européens «à s’associer à ses efforts de lutte contre les réseaux de trafic» en Méditerranée.

«En 2018, il y a eu cette pression et nous avons initié une coopération que nous estimons aujourd’hui très positive avec notre partenaire l’Union européenne. Elle s’est traduite par un appui en 2019, de 140 millions d’euros, dont 70 millions en appui budgétaire», a déclaré Khalid Zerouali.

Selon lui, le Maroc est «le seul pays d’Afrique du Nord qui a un dispositif le long du littoral nord», avec un contingent terrestre de plus de 13.000 hommes «équipés de moyens colossaux» entre Saïdia, à la frontière algérienne et Kenitra, au nord-ouest de Rabat sur la façade atlantique.

La politique migratoire du Maroc a également permis de régulariser la situation d’environ 50.000 migrants en situation illégale -soit 82% des 60.000 dossiers déposées, selon le Conseil National des Droits de l’Homme «CNDH».