L’envoyé du S.G de l’ONU pour la Libye quitte le navire un mois avant la présidentielle

L’émissaire de l’ONU pour la Libye, le Slovaque Jan Kubis, a démissionné de son poste, moins d’une année après sa nomination intervenue en janvier dernier, sans fournir de raisons justifiant son départ.

Lors de son point-presse quotidien tenu ce  mardi 23 novembre, le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a déclaré que «Kubis a remis sa démission au secrétaire général (Antonio Guterres) qui l’a acceptée avec regret».

L’Ex-ministre des Affaires étrangères de la Slovaquie pourrait éventuellement évoquer les motivations derrière sa démission surprise, ce mercredi au cours de son exposé mensuel de la situation en Libye, au Conseil de sécurité, a insinué Dujarric.

Si la date effective de son départ n’est pas encore indiquée, l’information sur l’abandon de ce poste intervient à un mois de la présidentielle en Libye, prévue pour le 24 décembre, censée permettre à ce pays nord-africain de tourner la page d’une décennie de guerre.

La Haute Commission électorale (HNEC) libyenne a annoncé cette semaine avoir enregistré, à la clôture du délai de dépôt des candidatures, près de 100 dossiers «ayant rempli les conditions et fourni les documents requis pour l’élection du chef de l’Etat». La liste définitive des candidats devrait être publiée avant deux semaines.

Parmi les candidats figurent Seif al-Islam Kadhafi, le fils cadet de l’ex-dictateur Mouammar Kadhafi, le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’Est du pays et le chef du gouvernement intérimaire, Abdelhamid Dbeibah.

La démission de Kubis affecte probablement la position de l’ONU qui ne cesse d’exhorter les différentes parties à respecter le processus électoral en cours, tout en brandissant des menaces envers des acteurs qui agiraient à l’encontre dudit processus.

D’après Dujarric, l’ONU serait déjà à pied d’œuvre pour trouver un remplaçant de Kubis. L’on se rappelle qu’en 2020, l’Afrique avait réclamé ce poste et pourrait revenir à la charge. Wait and see.