New Europe Global: Le Maroc est la clé de la politique de voisinage de l’UE

La récente visite au Maroc du commissaire européen à l’élargissement et à la politique européenne de voisinage, Oliver Varhelyi, est la dernière d’une série de réunions bilatérales destinées à consolider la place du Maroc en tant que « partenaire stratégique de l’UE », commente le média New Europe Global dans une analyse sur les solides relations Maroc-UE.

En raison de sa position géographique et politique au carrefour de l’Atlantique, du sud de la Méditerranée et de l’Afrique du Nord, le Maroc est un interlocuteur clé pour certains responsables en Europe qui espèrent faire avancer la « politique de voisinage » promue par Bruxelles en tant que cadre pour rapprocher politiquement et économiquement l’UE et ses voisins orientaux et méridionaux – dans les années à venir.

Ces développements font suite à un certain nombre de visites de haut niveau, notamment de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à Rabat. Les pourparlers ont contribué à renforcer les relations entre l’UE et le Royaume du Maroc, tout en avançant vers un approfondissement sans précédent de la coopération bilatérale, explique New Europe Global.

Dans l’intérêt des 27 pays de l’UE, la Commission européenne a cherché ces dernières années à renforcer ses liens avec les pays du sud de la Méditerranée, en particulier avec le Maroc. Des événements majeurs, dont le sommet annuel UE-Afrique, ont, tant pour le Maroc que pour les pays de l’Union européenne, pris une importance beaucoup plus stratégique en raison des nombreuses instabilités qui ont émergé au Maghreb.

Le Maroc s’est toutefois « positionné et s’est développé comme une oasis incontestable de stabilité sociale et économique dans une partie du monde où de telles revendications sont rares ; un fait qui n’échappe pas aux politiciens européens les plus lucides », estime le média européen.

Les politiques énergétique, migratoire, sécuritaire, antiterroriste, climatique et éducative du Maroc sont autant d’enjeux qui fondent ses relations avec l’Europe. En excluant les combustibles fossiles de l’équation, le commerce de l’UE avec le Maroc s’élève déjà à environ 44 milliards d’euros.

Le « partenariat vert » qui s’est développé entre Rabat et Bruxelles est « le premier du genre à être signé avec un pays non membre de l’UE. Les stratégies d’adaptation au climat et la transition énergétique verte du Maroc, qui comprend son développement de l’hydrogène, ont provoqué une vague d’activité d’investisseurs venus d’Europe, qui se bousculent tous pour tirer pleinement parti des nouvelles opportunités économiques du pays.

Cela a placé le Maroc dans l’une des positions les plus avantageuses pour bénéficier pleinement de la révolution de l’énergie verte, car ses coûts de production sont parmi les plus bas au monde », souligne New Europe Global.

Frans Timmermans, tsar du Green Deal de la Commission européenne, a décrit le partenariat Maroc-UE « comme le coup d’envoi d’un développement qui reliera toute l’Europe et toute l’Afrique ».

« Depuis son retour dans l’Union africaine en 2017, le Maroc est devenu un lien essentiel entre le nord et le sud de la Méditerranée vers l’Afrique subsaharienne et le reste du Maghreb. Cela a conduit à une maxime simple dans la politique des affaires étrangères de Bruxelles – le Maroc doit être considéré, en particulier en ce qui concerne son flanc sud, comme une nation incontournable dans la politique de voisinage de l’UE », conclut le média européen.