Angola : Des avocats poursuivent leur combat contre la nomination d’Isabel Dos Santos à la tête de Sonangol

Un groupe d’une douzaine d’avocats angolais a introduit un recours devant la Cour constitutionnelle pour contester la nomination d’Isabel dos Santos à la tête de la compagnie nationale d’hydrocarbures (Sonangol).

«Nous avons déposé un appel extraordinaire devant la Cour suprême, par laquelle transite la procédure devant la Cour constitutionnelle», a fait savoir un des douze juristes plaignants, David Mendes, cité par Reuters.

Comme ils l’avaient promis lors du verdict de la Cour suprême, le 22 décembre, qui avait rejeté leur plainte, les avocats poursuivent leur combat en faisant recours cette fois-ci à la Cour constitutionnelle, pour l’annulation de l’acte de nomination.

La Cour suprême avait estimé, pour sa part, que «la nomination d’Isabel dos Santos par son père ne viole pas la loi sur la probité publique ni la Constitution angolaise». Mais le groupe de juristes, spécialisés dans les droits de l’homme, n’est pas convaincu et entend bien continuer à s’opposer à la légalité de cette nomination de la fille du président José Eduardo dos Santos.

Ce dernier avait placé, en juin dernier, sa fille de 43 ans, à la présidence de la Sonangol, provoquant des polémiques au sein de l’opposition et de la société civile.

Pour Isabel dos Santos elle-même, sa position au sein de la compagnie pétrolière se justifie par son expérience dans les affaires. Elle a d’ailleurs promis remettre de l’ordre dans les finances de la société, actuellement à terre à cause de la baisse drastique des cours du pétrole.

Le retour à la hausse du prix du baril, après la récente décision de l’Opep de baisser la production de l’or noir, pourrait contribuer à tenir cette promesse, si seulement cette remontée des cours se maintient dans le temps.