Mauritanie : Les employés de Total poursuivent leur grève après l’échec des pourparlers

Les employés du groupe français Total en Mauritanie ont décidé de poursuivre leur grève, suite à l’échec des négociations entre la direction de l’entreprise et leurs délégués.

La rencontre entre les deux parties, la première qui a eu lieu ce lundi 17 juillet, n’a pas pu aboutir à un accord sur les revendications salariales du personnel du groupe pétrolier français, formulées en sept points.

Environ 95% des employés de Total en Mauritanie observent une grève illimitée depuis le mercredi 12 juillet dernier. Ils réclament une augmentation de salaire pour tous les employés, le paiement des heures supplémentaires et des arriérés de salaire que l’entreprise leur doit et la prise en charge par l’employeur de l’impôt sur traitement de salaire (ITS).

Les grévistes dénoncent aussi le recours à une main d’œuvre non qualifiée.

Suite à «une série de promesses non tenues» par la direction de Total, le personnel mécontent avait déposé un préavis de grève au mois de juin dernier. Mais la direction a fait la sourde oreille, selon les plaignants qui assurent poursuivre la guerre tant qu’il n’y aura pas encore de solutions concrètes pour la sortie de crise.

«Nous camperons sur notre position jusqu’à que la société accepte de mener des discussions sérieuses avec nous», a affirmé Alassane Kane, le délégué du personnel et responsable des achats au sein de la société.

Pour contourner cet arrêt de travail, le groupe français a fait appel aux sous-traitants pour remplacer les travailleurs en grève, sur certains postes clés liés à la livraison du carburant. Mais cette manœuvre est jugée comme une violation de la législation mauritanienne sur le travail par les syndicats.

La filiale de Total en Mauritanie est jusque-là centrée sur la distribution de produits pétroliers, à travers un réseau constitué de 38 stations-service. L’entreprise est sur le point de faire son entrée sur le terrain de l’exploration de ressources d’hydrocarbures.