Côte d’Ivoire : 10 ans de démantèlement tarifaire avec l’UE

La côte d’Ivoire vient de faire un grand pas dans la suppression des tarifs douaniers avec l’Union européenne (UE). A l’issue du conseil des ministres de mercredi, le gouvernement ivoirien a annoncé la mise en œuvre de la première phase du démantèlement tarifaire avec l’UE, dans le cadre de l’Accord de partenariat économique (APE).

Yamoussoukro a fait savoir que le document a été révisé en 5 phases sur une période renégociée de 10 ans. « L’accord mis à jour prévoit un calendrier de libéralisation en 5 phases sur une période renégociée de 10 ans devant s’étendre de 2019 à 2029 », a indiqué le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Tiémoko Touré.

Dans ses explications, M. Touré explique que la première phase porte sur 1115 lignes tarifaires du Tarif extérieur commun de la CEDEAO appliquée en Côte d’ Ivoire.

« Depuis le 01 janvier 2019, les produits couverts par ces lignes tarifaires identifiées et reconnues d’origines de l’Union européenne sont importées en Côte d’Ivoire en exemption des droits de douanes», a-t-il ajouté.

En contrepartie, a précisé Sidi Touré, «l’accord garantit à nos exportations notamment le cacao, la banane en franchisé et les conserves de thons un accès au marché de l’Union européenne en franchise de droits de douanes».

Il a rappelé que « l’accord de libre échange réciproque dit Accord de partenariat économique (APE) entre la Côte d’Ivoire et l’Union européenne conclu en 2008 et ratifié en août 2016, est entrée en vigueur le 03 septembre 2018 ».

Suite aux négociations engagées entre les deux parties, entre décembre 2016 et mars 2018, l’offre d’accès au marché ivoirien ainsi que le calendrier de démantèlement tarifaire ont été actualisés et adoptés, en convenance de l’Union européenne et de la Côte d’Ivoire.

Pour ce pays d’Afrique de l’ouest, se soumettre au principe de réciprocité (comme l’exige l’OMC) avec la mise en œuvre de cet accord de libre-échange, sans attendre un éventuel APE au niveau de la CEDEAO, a pour enjeu de maintenir la compétitivité de ses produits sur son principal marché d’exportation.