Une Canadienne prend les commandes de la Francophonie

Après de longues et difficiles tractations dans les coulisses à Dakar, où se tenait le sommet de la Francophonie, le choix a été porté sur la Canadienne, Michaëlle Jean, pour prendre la relève à la tête de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).

 Il s’agit de la première femme et la première personnalité non africaine à ce poste à être nommée par consensus, au poste de Secrétaire Général de la francophonie lors d’une séance tenue dimanche à huis-clos par les chefs d’Etat et de gouvernement des 57 membres permanents de l’OIF et 23 observateurs, présents dans la capitale du Sénégal.

Dans sa première déclaration après sa désignation, l’ex-gouverneure générale du Canada d’origine haïtienne, 57 ans a dit vouloir donner «une nouvelle impulsion à la francophonie», rendant à la même occasion, un vibrant hommage à son prédécesseur, le sénégalais Abdou Diouf affirmant qu’ »on ne remplace pas Abdou Diouf, on lui succède dans la continuité de son action ».

Michaëlle Jean s’est imposée à la tête de l’OIF, face à quatre candidats africains, l’ex-président burundais, Pierre Buyoya, l’écrivain et diplomate congolais, Henri Lopes, l’ex-Premier ministre mauricien, Jean-Claude et l’ancien ministre équato-guinéen, Agustin Nze Nfumu.

Elle devrait entamer le 1er janvier 2015, son mandat de 4 ans comme Secrétaire générale de l’OIF, dont le siège est à Paris.

Le secrétariat général de la francophonie, a vu défiler à sa tête depuis la création de l’OIF en 1970, l’égyptien, Boutros Boutros-Ghali (16 Novembre 1997 – 31 Décembre 2002) et le sénégalais Abdou Diouf (1er janvier 2003 – 31 Décembre 2014).

En plus de la désignation de la nouvelle secrétaire générale, les chefs d’Etat et de gouvernement de la Francophonie ont également décidé de tenir leur prochain sommet dans deux ans à Madagascar. Ils ont aussi admis le Mexique, le Costa Rica et le Kosovo en tant que membres observateurs de l’OIF.

Le sommet de la francophonie a aussi rompu avec sa vieille tradition de choisir son secrétaire général parmi les candidats du sud en réservant le poste d’administrateur aux pays du Nord. Ce changement de cap est imputable au défaut de cohésion et de coordination entre les chefs des délégations africaines présentes au sommet.