La Banque mondiale débloque 300 millions de $ pour la lutte contre Ebola en RDC

La Banque mondiale soutiendra la lutte mondiale contre l’épidémie d’Ebola qui sévit en République démocratique du Congo (RDC) avec un montant pouvant aller « jusqu’à 300 millions de dollars », informe un communiqué de l’institution internationale.

« Ensemble, nous devons prendre des mesures d’urgence pour mettre fin à l’épidémie mortelle d’Ebola qui détruit des vies et les moyens de subsistance en République démocratique du Congo », a indiqué Kristalina Georgieva, directrice générale de la Banque mondiale, citée dans le communiqué.

La patronne de l’institution de Bretton Woods note « un besoin urgent de plus de soutien et de ressources de la part de la communauté internationale pour éviter que cette crise ne s’aggrave à l’intérieur du pays et ne se propage au-delà des frontières ».

L’appui de la Banque mondiale au secteur de la santé congolaise dans la lutte contre Ebola, était au menu des discussions lors du séjour de travail du président de la Banque en charge de l’Afrique, Hafez Ghanem, en juin passé. « Je suis venu pour voir avec les autorités congolaises, selon le programme de la banque, ce que nous pouvons faire », avait, entre autres, déclaré ce responsable.

Le 17 juillet dernier, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a reconnu l’épidémie de fièvre hémorragique comme une « urgence de santé publique de portée internationale », demandant à la communauté internationale de « redoubler d’efforts ». L’épidémie qui frappe l’est de la RDC depuis août 2018 a déjà tué plus de 1700 personnes.

Devant cette démarche de l’OMS, le ministre congolais de la santé d’alors, le Dr Oly Ilunga, avait dit espérer que « cette décision n’est pas le résultat de nombreuses pressions de différents groupes (…) qui voulaient utiliser cette déclaration comme une opportunité pour lever des fonds pour les acteurs humanitaires ».

Ilunga a démissionné le 22 juillet de ses fonctions, dénonçant par-là l’initiative du président Félix Tshisekedi de superviser directement le contrôle de la riposte contre Ebola par le biais d’un comité d’experts.