Le président Tebboune passe sous silence le vrai malentendu entre l’Algérie et le Maroc

Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune a assuré samedi 4 juillet, qu’il n’y a aucun problème entre le Maroc et l’Algérie, passant sous silence le dossier du Sahara qui est la pomme de discorde entre Rabat et Alger et qui traîne derrière elle, la fermeture injustifiée de la frontière entre les deux pays depuis près de 26 ans.

«Et je le dis de la manière la plus officielle: nous n’avons aucun problème avec nos frères marocains», a martelé le président Tebboune dans une interview diffusée samedi soir, par France24, sauf qu’il a oublié d’expliquer pourquoi son pays refuse de rouvrir la frontière avec le voisin marocain ?

Dans son interview, le président algérien a sciemment omis d’évoquer le dossier du Sahara qui est la racine du mal dont souffrent les deux peuples frères et envenime l’ensemble des rapports entre les cinq pays maghrébins.

Il aurait pu aussi expliquer les raisons de l’acharnement quasi-quotidien de la presse de son pays contre le Maroc et son Sahara, alors que les dirigeants et les citoyens algériens connaissent mieux que quiconque, l’histoire millénaire du Royaume chérifien et l’étendue de son territoire.

Le président Tebboune ne peut pas prétendre qu’il n’y a aucun problème entre Rabat et Alger alors que son pays abrite et finance le Polisario et le soutient à bras le corps, même si l’entité sahraouie «RASD» n’a jamais été reconnue par l’ONU.

La douloureuse fermeture des frontières depuis 1994, rappelle-t-on, avait été décidée par le pouvoir algérien en représailles contre le Maroc, qui pour se défendre contre les attentats terroristes, avait imposé le visa aux ressortissants algériens au lendemain de l’attentat commis par des terroristes français d’origine algérienne, le 24 août 1994 dans l’hôtel Atlas Asni de Marrakech.

Alger reproche aussi aux Marocains d’avoir accusé les services de renseignement algériens d’être derrière cet attentat, mais depuis cette époque, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts et il est temps pour les deux pays «frères» de fermer cette sombre page dans l’intérêt mutuel des deux peuples frères qu’unissent les liens de sang, l’histoire, la langue, la culture et la géographie.

Du côté marocain, le Roi Mohammed VI avait déjà fait le premier geste en invitant à maintes reprises, les frères algériens à régler tous les malentendus par le dialogue pour ouvrir une nouvelle page dans les rapports bilatéraux. Mais c’était peine perdue, les dirigeants algériens ont toujours fait prévaloir la rancune et l’animosité sur la raison et le pardon et leur l’intransigeance ne changera sûrement pas, le cours de l’histoire.