Les deux camps rivaux du conflit libyen renouent le dialogue ce dimanche au Maroc

Les deux camps rivaux dans le conflit libyen ont fait le déplacement au Maroc pour un nouveau round de négociations qui a débuté ce dimanche 6 septembre dans la ville balnéaire de Bouznika, située à 40 km au sud de Rabat, à l’initiative de la diplomatie marocaine. 

Cette rencontre regroupe deux délégations composées chacune de 7 personnalités représentant le gouvernement d’union nationale (GNA, reconnu par les Nations Unies), basé à Tripoli et le pouvoir incarné par le maréchal Khalifa Haftar basé à Tobrouk à l’Est de la Libye.
Les deux délégations, indiquent des sources proches du dossier, vont tenter grâce à la médiation marocaine, de consolider le cessez-le-feu annoncé le 28 août dernier, de relancer le processus politique et de s’entendre sur «le partage du pouvoir et des revenus pétroliers».

Le Maroc avait déjà accueilli en juillet dernier séparément le président du Parlement de Tobrouk, Salah Aguilah et président du Haut conseil d’Etat libyen de Tripoli, Khaled Al Mechril. Ces deux institutions législatives libyennes sont à pied d’œuvre pour sceller la réconciliation. 

L’ONU, qui tente de régler le conflit libyen, loin des ingérences étrangères, a dépêché le 27 août au Maroc, Mme Stéphanie Williams, représentante spéciale et Cheffe de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) par intérim. 

D’ailleurs, Stéphanie Williams a saisi cette occasion pour remercier le Maroc et le Roi Mohammed VI, pour leur soutien inébranlable et continu aux efforts des Nations Unies en Libye.

La nouvelle rencontre inter-libyenne à Bouznika s’inscrit aussi dans la vision de la MANUL et vient renforcer le processus de règlement onusien en cours à Genève.

Les négociations au Maroc s’ils s’avèrent positifs pourraient donner lieu à de nouveaux pourparlers à Genève, en présence cette fois-ci, de Khaled el Michri et d’Aguila Saleh.

La diplomatie du Maroc qui fait preuve de neutralité dans le conflit libyen et de dynamisme pour un règlement consensuel, est très sollicitée par les frères Libyens qui cherchent à mettre un terme à la guerre civile qui ravage le pays depuis l’éviction de l’ancien régime de Kadhafi en 2011.