ONU : Le Niger plaide pour une action internationale au Sahel et dans le lac Tchad

Le président nigérien Mahamadou Issoufou a rappelé qu’une action internationale, seule option pour parvenir à mettre un terme à l’insécurité qui règne dans certaines parties d’Afrique, notamment au Sahel et dans le bassin du Lac Tchad.

« Le Niger est convaincu que les nombreuses menaces qui pèsent sur la paix et la sécurité internationale ne peuvent pas être résolues par les Etats pris individuellement, mais par une action collective de la communauté internationale », a-t-il indiqué, dans son intervention lors d’une réunion de haut niveau, tenue ce jeudi en visioconférence par l’Assemblée générale des Nations Unies sur le terrorisme et le crime organisé.

Le Président du Niger a souligné dans son discours, que la création de la coalition de lutte contre le terrorisme au Sahel, la mise en place d’un commandement conjoint pour toutes les forces militaires participantes (Barkhane, européennes), le déploiement prochain par l’UA d’un contingent de 3.000 hommes, les initiatives de la CEDEAO « sont autant d’éléments qui suscitent l’espoir d’une victoire sur notre ennemi commun : le terrorisme et le crime organisé».

Le Président nigérien a également estimé qu’un «financement pérenne» s’avère indispensable à cette coopération, rappelant à ce titre, la proposition par le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, d’un partenariat stratégique avec l’Union africaine (UA).

« Le partenariat entre l’Union africaine et l’ONU est un modèle que nous devrions reproduire dans nos relations avec d’autres organisations régionales», a soutenu le SG qui a invité par ailleurs le Conseil de sécurité à approfondir cette collaboration en créant des liens solides et officiels avec le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine.

L’UA, a-t-il suggéré, «pourrait mener des opérations d’imposition de la paix et de lutte contre le terrorisme, qui seraient appuyées par des mandats du Conseil de sécurité et bénéficieraient d’un financement prévisible, garanti par les contributions obligatoires ».

«C’est la seule façon, a-t-il dit, de construire la coalition dont nous avons besoin pour lutter contre le terrorisme sur le continent africain et de mener à bien l’initiative phare de l’Union africaine pour faire taire les armes ».