Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a interpellé, lundi 30 janvier, à l’occasion de la 4ème Conférence internationale sur le financement du développement qui se tient à Séville, en Espagne, sur la question de la dette et de la gouvernance mondiale.
« Le traitement de la question de la dette mérite une attention particulière », a-t-il indiqué, précisant que cette question « revêt une priorité élevée en raison de l’impact écrasant du poids de la dette sur nos économies. »
Dans son allocution devant les bailleurs, il a affirmé que son pays « appelle à une révision des critères de notation des agences d’évaluation dont les méthodes et les pratiques renchérissent considérablement les conditions d’accès au crédit et de remboursement. »
« Il nous faut convenir de mécanismes de restructuration plus justes, plus diligentes et plus prévisibles, avec des clauses de suspension automatique en cas de choc », a-t-il plaidé.
Cette mesure prévue dans la Déclaration de Séville, a-t-il poursuivi, « envoie un signal positif qu’il urge de concrétiser au titre de la mobilisation des financements pour le développement. »
Le dirigeant sénégalais a défendu plusieurs autres meures, au nom de son pays, dont la réforme de la gouvernance économique et financière mondiale afin de corriger les déséquilibres systémiques hérités du passé ; la poursuite du travail de réforme de la fiscalité internationale pour lutter plus efficacement contre l’évasion fiscale et les flux financiers illicites, ou encore l’adaptation des programmes de financement aux besoins spécifiques des pays les plus vulnérables, notamment africains.