Madagascar : Les résistances des opérateurs miniers contre la réforme du secteur ne faiblissent pas

Depuis des mois, les opérateurs miniers, représentant des grandes mines et des exploitations artisanales de Madagascar, s’opposent aux réformes du code minier (en vigueur depuis 2005), jugé anti-économique.

Vendredi 13 novembre, ils ont encore tiré la sonnette d’alarme lors d’une rencontre organisée par la Chambre des mines de Madagascar.

Pour les acteurs du secteur minier, plusieurs facteurs militent pour la suspension de ces réformes initiées par le ministre des Mines et des ressources stratégiques en novembre 2019.

Ils citent, entre autres, la contraction de la demande internationale et la baisse des cours des métaux, en tant que facteurs exogènes. A l’interne, les miniers craignent l’alourdissement de la fiscalité minière alors le confinement instauré en raison de la pandémie de Covid a conduit à l’arrêt des activités depuis mars 2020.

« La principale mine du pays est à l’arrêt depuis le mois de mars 2020. On estime que l’impact sur le secteur minier de la pandémie se chiffre par un manque à gagner de l’ordre de 40 à 60 millions de dollars par mois », a déclaré Jean luc Marquetoux, président de la Chambre des mines qui participe au comité de réflexion autour de la révision du code minier.

Selon ce responsable, « pour le moment, la majorité des membres de ce comité juge inopportun de procéder à ces réformes compte tenu de la situation de pandémie qui prévaut actuellement et qui ralentit, pour ne pas dire qui stoppe net, toutes les activités minières du pays ».

Le secteur minier dans ce pays, représente 30 % des recettes d’exportation, selon l’Economic Development Board of Madagascar.