Algérie-Sahara : La décevante mission de Sabri Boukadoum en Afrique australe

Le régime algérien qui a perdu la main aux Nations Unies, en Amérique et en Europe, a dépêché dernièrement en Afrique australe, son ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum pour quémander une bouée de sauvetage dans cette dernière forteresse, où l’Algérie compte encore certains alliés pour plaider la cause perdue d’un Polisario agonisant.

Mais Boukadoum qui est déjà dans le viseur du Chef d’Etat major, Saïd Chengriha pour ses cuisants échecs dans le champ de bataille diplomatique autour du Sahara marocain, a découvert à sa grande stupéfaction, que la voix de l’Algérie n’est plus audible comme avant chez les supposés alliés anglophones téléguidés par le régime corrompu de l’Afrique du Sud encore loyale à Alger.

Pour preuves, mise à part Pretoria, la question du Sahara a été rarement abordée dans les communiqués conjoints ayant sanctionné les visites de Boukadoum dans la région australe du continent.

Il avait pourtant entamé sa mission avec l’idée et l’ambition de pouvoir décrocher un franc appui de ces pays pour amener l’Union Africaine (UA) à reprendre la main dans le traitement du dossier du Sahara au lieu d’en céder l’exclusivité à l’ONU comme l’a clairement souligné le sommet  africain de juillet 2018 à Nouakchott en Mauritanie.

L’Afrique du Sud qui a pourtant présidé le Conseil de Sécurité en décembre 2020 et assure depuis deux la présidence tournante de l’UA, a brillé par ses médiocres plaidoyers au service de son allié algérien et du Polisario qui sont aujourd’hui plus isolés que jamais sur la scène internationale et continentale.

La diplomatie et l’état-major de l’armée algériens sont ainsi pris de panique à l’heure où le président de la République Démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, un grand ami du Maroc, s’apprête à succéder au sud-africain, Cyril Ramaphosa à la présidence de l’UA, ce qui réduirait davantage le champ de manœuvre du lobby algérien dans le continent.

Pire encore, l’Algérie redoute la présentation à la demande du Maroc et de ses nombreux alliés, de la suspension voire l’exclusion de la chimérique «République Arabe Sahraouie Démocratique» (RASD), ce qui sonnera le glas de l’entité sahraouie déjà terrassée par la reconnaissance de la marocanité du Sahara par les Etats-Unis.

Il est donc fort évident que l’Algérie et ses protégés du Polisario se trouvent déjà dans de mauvais draps et n’ont plus qu’une courte marge de manœuvre pour vider leurs ultimes cartouches à blanc.