Le chef du Polisario toujours dans le viseur de la justice espagnole témoignera à distance

Le chef du Polisario, Brahim Ghali, hospitalisé en Espagne pour un ciovid-19, est appelé à témoigner le 1er juin prochain, par vidéoconférence devant le juge Santiago Pedraz du Tribunal de l’Audience Nationale, suite à des plaintes pour enlèvement, torture, séquestration, crimes de guerre et crimes contre l’humanité, ont indiqué ce mercredi des sources judiciaires espagnoles.

Le tortionnaire Brahim Ghali est accusé par Fadel Breika, un dissident du Front Polisario naturalisé espagnol, pour incarcération et torturé dans les geôles des camps de Tindouf en Algérie.

Brahim Ghali qui est hospitalisé depuis le 18 avril dernier à l’hôpital San Pedro de Logroño après avoir été introduit en Espagne sous la fausse identité de Mohamed Ben Battouche, muni d’un passeport diplomatique algérien falsifié, fait également l’objet d’une autre plainte pour les mêmes crimes et qui a été réactivée par l’Association sahraouie pour la défense des droits de l’homme (ASADEDH), basée en Espagne.

Si sa présence sur le sol espagnol a suscité « l’exaspération » de Rabat qui le considère comme « un « criminel de guerre », elle a fortement entamé les excellentes relations qu’entretenait l’Espagne avec son voisin Marocain non seulement dans le domaine économique et politique mais surtout dans les domaines de la lutte contre l’immigration clandestine, le trafic de drogue et le terrorisme.

Le Maroc constituait non seulement pour l’Espagne mais également pour l’Union européenne, un vrai rempart contre ces fléaux et un partenaire incontestablement stratégique et fiable à tous les égards.

D’ailleurs, le journal électronique espagnol « El Imparcial » estimait dans son édition du 25 mai, que le gouvernement espagnol devait faire preuve de « courage et de clarté » dans le traitement de l’affaire du dénommé Brahim Ghali, et il « ne peut plus rester dans l’ignorance face à la gravité du conflit diplomatique » avec le Maroc après la « décision maladroite d’accueillir de manière secrète le chef du polisario avec un faux passeport ».

Dans un article intitulé : « Le gouvernement cache la rupture totale des relations avec le Maroc », El Imparcial souligne que l’Espagne doit affronter cette crise avec « courage et clarté » pour redresser une situation provoquée par sa décision d’héberger un individu poursuivi par la justice, et qui devrait normalement comparaître devant le juge de l’Audience nationale, pour répondre des graves accusations qui pèsent sur lui.