L’Union africaine appelée à corriger l’anomalie historique de l’adhésion de la «RASD»

L’Union africaine (UA) est appelée à corriger «l’anomalie historique» de l’admission de la chimérique république sahraouie « RASD » au sein de l’ancienne Organisation de l’Unité africaine (OUA), l’actuelle UA, ont indiqué des experts lors d’un séminaire sous-régional organisé ce mercredi 16 juin à Dakar.

Intervenant à cette rencontre organisée par l’Institut panafricain de stratégies (IPS), un Think Tank sénégalais, sous le thème « Penser la Question du Sahara et promouvoir des solutions innovantes », le député du Cap-Vert, Me Hélio Sanchez a affirmé qu’ »il s’agit d’une anomalie historique héritée de l’OUA et qui décrédibilise l’Union africaine dans son acte constitutif stipulant qu’elle doit rassembler des Etats indépendants et souverains ».

C’est une « erreur historique » car la prétendue « RASD » n’est pas une entité étatique, a-t-il expliqué, ajoutant que, juridiquement, un Etat doit avoir trois éléments constitutifs: le territoire, la population et un pouvoir à exercer, « alors que la RASD n’a rien de ces éléments de même qu’elle n’a aucune autorité à faire valoir », ce qui reviendrait à dire, que cette adhésion « a violé la charte de cette Organisation au même titre qu’elle a bafoué le droit international ».

Dans le même ordre d’idées, d’autres experts, personnalités politiques, membres de think tank sénégalais, universitaires et membres de la société civile ouest-africaine ont également appelé à rectifier l’aberration juridique et l’anomalie historique que constitue l’admission de la «RASD» au sein de l’Organisation panafricaine et d’engager illico-presto sa suspension de l’Union Africaine (UA).

Les intervenants ont en effet, examiné les voies et moyen de réhabiliter l’Union Africaine (UA) à travers l’exclusion de la «RASD», une entité non-étatique et souligné la nécessité de mettre fin au différend régional autour du Sahara marocain qui constitue, selon eux, un obstacle à l’intégration socio-économique du continent et un blocage à la pacification de l’espace sahélo-saharien.

Pour le président du Mouvement pour un Sénégal Emergent (MOUSEM), Moubarack Lo, l’Union Africaine se doit impérativement de soutenir le plan d’autonomie dans les provinces du sud du Maroc.

Il faut «repenser le problème du Sahara pour permettre à l’Union Africaine de se réhabiliter et de sortir de cette situation qui dure depuis près de 50 ans et qu’elle a héritée de l’OUA», a déclaré le Général El Yoro Dia, politologue et diplomate sénégalais, rappelant que la plupart des Etats qui avaient reconnu la «RASD» l’ont fait sous l’influence de l’idéologie de l’époque.