L’Afrique du Sud suit l’Algérie dans la contestation du statut d’observateur accordé par l’UA à Israël

Emboîtant le pas au régime algérien, l’Afrique du Sud s’est dite mercredi «consternée» par l’initiative de la Commission de l’Union africaine (UA) d’accorder à Israël le statut d’observateur au sein de l’organisation panafricaine.

La diplomatie sud-africaine a dénoncé une «décision injuste et injustifiée», «inexplicable» et «incompréhensible», prise de surcroît de façon «unilatérale», sans «consulter ses membres».

Un communiqué de l’UA a annoncé le 22 juillet dernier l’octroi à Israël du statut de membre observateur. Ce pays avait déjà ce statut d’observateur au sein de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) jusqu’à sa transformation en Union africaine, en 2002. Il réclamait sa réhabilitation depuis des années.

Dans la foulée, le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat a réaffirmé la position de l’Union Africaine sur le conflit palestino-israélien.

L’Union africaine « a été très claire sur sa position selon laquelle, dans la question de la Palestine et d’Israël, une solution à deux Etats est nécessaire à une coexistence pacifique», a-t-il alors expliqué, une précision qui, vraisemblablement, n’a pas convaincu certains membres de l’Union notamment l’Algérie et son allié sud-africain.

«La décision d’accorder à Israël le statut d’observateur est encore plus choquante en cette année où le peuple opprimé de Palestine a été persécuté par des bombardements destructeurs et la poursuite de la colonisation illégale sur ses terres», a poursuivi le ministère sud-africain des Affaires étrangères.

L’Afrique du Sud qui a assuré la présidence tournante de l’UA l’année dernière et qui soutient clairement la cause palestinienne, ne compte pas se contenter des dénonciations, mais exige que cette question soit discutée entre les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA, et que  Mahamat s’explique sur sa démarche.