La Chine opposée aux leçons d’Obama sur la corruption en Afrique

Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a dénigré les interpellations auxquelles s’était livré le président américain, Barack Obama, concernant le fléau de la corruption en Afrique, lors de ses récentes visites au Kenya et en Ethiopie.

En visite dimanche 09 juillet au Libéria, première étape d’une tournée africaine devant le conduire également en Guinée et en Sierra Léone, Wang Yi a fait remarquer qu’il «appartient aux Africains d’élire ou de ne pas élire des régimes corrompus».

Pour lui, les Africains n’attendent pas de leurs alliés des leçons à suivre, mais plutôt des actions qui puissent «les aider à assurer leur autosuffisance alimentaire, à trouver des emplois et à accéder au logement ». C’est ce que s’attèle à faire la Chine en Afrique, a-t-il ajouté.

Pour rappel, le président Obama qui était en visite au Kenya et en Ethiopie, avait appelé l’Afrique, depuis la tribune de l’Union africaine à Addis Abeba, à vaincre le «cancer de la corruption» qui «vide l’économie de milliards de dollars, de l’argent qui pourrait être utilisé pour créer des emplois, construire des hôpitaux et des écoles».

La visite de Wang Yi dans les trois pays africains les plus touchés par l’épidémie Ebola, entre dans le cadre du soutien de la Chine au redressement de ces pays. L’aide chinoise sera centrée, entre autres, sur la reconstruction des infrastructures sanitaires, avec à l’affiche la création d’un centre de prévention et de traitement des maladies tropicales, ainsi que sur la relance des activités économiques et le commerce dans ces pays.

Selon des sources chinoises, depuis l’apparition de l’épidémie Ebola en Afrique de l’Ouest, la Chine a fourni une aide équivalent à 120 millions de dollars et y a dépêché plus de 1.000 agents médicaux qui ont traité plus de 900 patients et formé quelque 13.000 travailleurs médicaux locaux.

Elle s’est également engagée à verser cinq millions de dollars supplémentaires au Fonds multipartenaires de l’ONU de réponse à l’épidémie d’Ebola pour soutenir la reprise des pays affectés par l’épidémie.