Les Etats-Unis accusent un Iranien d’avoir tenté d’assassiner l’ex-conseiller américain John Bolton

La justice américaine a inculpé hier mercredi un membre des Gardiens de la révolution iranienne, accusé d’avoir orchestré un complot pour assassiner John Bolton, ancien conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, dans le but de venger la mort du général iranien Qassem Soleimani. 

Dans un communiqué, le ministère américain de la Justice a précisé que Shahram Poursafi, alias Mehdi Rezayi, 45 ans, était inculpé en son absence pour avoir offert de verser 300.000 dollars à des individus aux Etats-Unis pour tuer John Bolton, qui fut également ambassadeur des Etats-Unis à l’ONU. 

Selon l’acte d’accusation, à la fin de l’année 2021, Shahram Poursafi est entré en contact avec une personne censée mener à bien l’assassinat, mais qui était en fait un informateur du FBI, la police fédérale américaine, avec lequel il a échangé des messages pendant des mois. 

Shahram Poursafi lui a ordonné d’ouvrir un compte en cryptomonnaie, puis lui a donné l’adresse professionnelle de l’ancien conseiller de Donald Trump, avant de le presser de mettre le plan à exécution avant le premier anniversaire de la mort de Qassem Soleimani, lui promettant, s’il réussissait, un contrat d’un million de dollars visant une deuxième cible, qui serait, selon le site Axios, l’ex-chef de la diplomatie, Mike Pompeo. 

Le complot était apparemment destiné à venger la mort du puissant général iranien Qassem Soleimani, architecte de la stratégie iranienne au Moyen-Orient, tué en janvier 2020 dans une frappe américaine de drone à Bagdad. 

Conseiller à la Sécurité nationale de Donald Trump d’avril 2018 à septembre 2019, John Bolton considérait l’accord nucléaire de 2015 comme une « erreur stratégique majeure » et avait publiquement soutenu la décision de Donald Trump de retirer les Etats-Unis de ce pacte qui vise à garantir le caractère civil du programme nucléaire de l’Iran. Avec Mike Pompeo, il a été l’un des principaux artisans de la politique de « pression maximale» de l’administration Trump sur l’Iran.