Tarhouna, site d’un nouveau charnier qui enlaidit la Libye

L’autorité libyenne en charge des disparus a annoncé lundi avoir découvert sept corps non identifiés à Tarhouna, une ville de l’ouest de la Libye où plusieurs dizaines de charniers ont été déjà mis au jour depuis l’été 2020.

Sept corps ont été exhumés dans ce «nouveau charnier» découvert dimanche dans une «décharge publique» à Tarhouna, une petite localité à vocation agricole où plus de 250 dépouilles ont été retrouvées enterrées dans des charniers depuis l’été 2020.

L’existence de ces charniers avait été signalée pour la première fois après le départ de la ville en juin 2020, des forces du maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est libyen et qui tentaient depuis avril 2019 de conquérir, en vain, la capitale Tripoli, à 80 km plus au nord-ouest et où siégeait l’ancien gouvernement (GNA) libyen reconnu par l’ONU.

Des exactions ont commencé dès 2015 à Tarhouna, quand la milice locale d’Al-Kani, connue sous le nom de Kaniyat, avait pris le contrôle de la ville. Son chef Mohamed al-Kani a été tué par balles en juillet 2021 à Benghazi (est). Une mission d’enquête d’experts de l’ONU a qualifié les exactions à Tarhouna de «crimes de guerre et crimes contre l’humanité».

La Libye est plongée dans une crise politique majeure depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, assassiné lors d’une révolte populaire soutenue par une intervention militaire internationale.