La communauté internationale appelle à la tenue d’un vote pacifique samedi prochain au Nigeria

La communauté internationale a appelé ce 23 février à la tenue d’un scrutin pacifique lors de la présidentielle prévue samedi 25 février au Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique.

«Il est vital pour la stabilité du Nigeria que le processus soit mené et conclu de manière sûre, équitable et crédible», ont affirmé jeudi dans un communiqué conjoint les Etats-Unis, l’Australie, le Japon, la Norvège, le Canada et le Royaume-Uni.

Ces pays demandent aux responsables nigérians d’«intervenir» pour «apaiser les tensions et éviter toute violence avant, pendant et après les élections», et aux forces de sécurité «de protéger ce processus, prévenir et dissuader les attaques contre les installations, le matériel et le personnel de l’INEC», la Commission électorale nationale.

Les principaux candidats à la présidentielle, notamment Bola Ahmed Tinu du parti au pouvoir (APC), Atiku Abubar du principal parti d’opposition (PDP) et l’outsider Peter Obi du Parti travailliste (LP), ont signé mercredi dernier, un «accord de paix» dans la capitale Abuja.

Outre la conduite d’élections «libres» et «transparentes», ils se sont engagés en présence de nombreux responsables et diplomates étrangers, à «placer l’intérêt national au-dessus des préoccupations personnelles et partisanes».

A 80 ans, le président Muhammadu Buhari se retire de la course présidentielle, après deux mandats (comme le veut la Constitution). Ce Samedi 25 février, quelque 94 millions d’électeurs sont appelés à élire son successeur parmi 18 candidats en lice, ainsi que des députés et sénateurs.

La campagne électorale s’est achevée jeudi et a été marquée par de violentes invectives entre adversaires politiques, et par des attaques armées contre des postes de police et des bureaux de la Commission électorale.

Mercredi soir, un candidat du Parti travailliste aux sénatoriales dans l’Etat d’Enugu (sud-est), a été attaqué et brûlé vif dans son véhicule avec son équipe de campagne, selon des responsables du parti et Amnesty International.