Putsch au Gabon : Le Maroc appelle «à préserver la stabilité de ce pays frère»

Le Royaume du Maroc suit de près l’évolution de la situation en République gabonaise à la suite du coup d’état militaire survenu ce mercredi 30 août dans ce pays, souligne, mercredi dans un communiqué, le ministère marocain des Affaires étrangères.

« Le Royaume du Maroc souligne l’importance de préserver la stabilité de ce pays frère et la quiétude de sa population», ajoute le ministère, précisant que «le Maroc fait confiance à la sagesse de la nation gabonaise, de ses forces vives et de ses institutions nationales, pour avancer vers une perspective permettant d’agir dans l’intérêt supérieur du pays, de sauvegarder les acquis réalisés et de répondre aux aspirations du peuple gabonais frère».

Compte tenu de ses liens très étroits depuis des décennies avec le Gabon, Rabat a réagi avec prudence au coup de force militaire ayant conduit à l’éviction du président Ali Bongo qui venait juste de remporter l’élection présidentielle par 64,27% contre 30,77% pour son adversaire Albert Ondo Ossa.

Depuis son lieu de résidence surveillée, le président Ali Bongo 64 ans, a lancé un appel en anglais à l’aide internationale. «Je suis Ali Bongo Ondimba, président du Gabon. J’envoie un message à tous nos amis dans le monde entier pour leur dire de faire du bruit».

Dans une première réaction à ce putsch, l’Union Africaine (UA) a condamné «fermement la tentative de coup d’Etat au pays comme voie de solution de sa crise post-électorale actuelle».

L’organisation panafricaine affirme que l’intervention des militaires «constitue une violation flagrante des instruments juridiques et politiques de l’Union africaine, dont la Charte africaine sur les élections, la démocratie et la gouvernance».
Des militaires putschistes ont annoncé mercredi sur des chaînes de la télévision publique, avoir mis «fin au régime en place» au Gabon, précisant qu’à présent, il est placé en «résidence surveillée, entouré de sa famille et de ses médecins».

En revanche, ont-ils ajouté, l’un de ses fils, Noureddin Bongo Valentin, a été arrêté notamment pour «haute trahison» au même titre que six autres hauts responsables de la Présidence, dont le Directeur de cabinet de Bongo et son adjoint, deux Conseillers de la présidence ainsi que les numéros un et deux du Parti démocratique gabonais (PDG – au pouvoir).