Washington accuse l’armée rwandaise d’avoir bombardé un camp de déplacés en RDC

Les Etats-Unis condamnent fermement l’attaque menée par les Forces rwandaises de défense et le M23 contre le camp de personnes déplacées de Mugunga, situé à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), a annoncé samedi 4 mai, le Département d’Etat américain sur son compte X officiel en français, soutenant qu’«il est essentiel que tous les États respectent la souveraineté et l’intégrité territoriale des autres États».

L’attaque meurtrière, perpétrée vendredi aux environs de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, où se déroulent des combats entre l’armée congolaise et la rébellion M23, soutenue selon plusieurs observateurs par l’armée du Rwanda, a fait au moins 9 morts et des dizaines de blessés.

Réagissant au bref communiqué du Département d’Etat américain, la porte-parole du gouvernement rwandais, Yolande Makolo, a rejeté ses allégations «injustifiées».

De son côté, le gouvernement de Kinshasa a également accusé, par la voix de son porte-parole, Patrick Muyaya, «l’armée rwandaise et ses supplétifs terroristes du M23» d’être derrière cette attaque.

A la suite de cet incident, le président de la RDC, Félix Tshisekedi, en voyage en Europe, a décidé d’interrompre son déplacement pour regagner son pays. «Je vous garantis que nous gagnerons ce combat quoi qu’il en coûte», a-t-il notamment déclaré dans la matinée du samedi, alors qu’il s’adressait la communauté congolaise de Belgique.