Le président russe promet l’envoi d’engrais au Mali lors d’un échange avec Goïta

Le président russe, Vladimir Poutine s’est entretenu ce mardi 4 octobre au téléphone avec le chef de la junte malienne, Assimi Goïta et lui a promis la distribution au Mali des engrais bloqués dans des ports d’Europe, à cause des sanctions occidentales depuis l’offensive en Ukraine.

Le Chef de l’Etat russe a «souligné l’importance de réaliser l’initiative de la Russie concernant la livraison gratuite aux pays dans le besoin d’environ 300.000 tonnes d’engrais (russes) bloqués dans des ports européens à cause de sanctions illégales», précise le Kremlin dans un communiqué.

Le chef de la junte malienne a pour sa part salué sur Twitter «un partenariat gagnant-gagnant basé sur le respect mutuel». En septembre, le président russe avait affirmé que ces engrais restaient coincés dans des ports de l’Union européenne (UE), malgré l’accord conclu entre Moscou et Kiev pour permettre l’exportation des céréales ukrainiennes des ports de la mer Noire et lever les sanctions occidentales entravant l’exportation des produits agricoles russes.

Selon le Kremlin, les dirigeants russe et malien ont également partagé mardi la volonté «de renforcer la coopération russo-malienne dans la sphère sécuritaire pour éradiquer les groupes terroristes de tout le territoire du Mali». Vladimir Poutine a également invité Assimi Goïta à participer au prochain sommet Russie-Afrique, qui doit se tenir l’été prochain à Saint-Pétersbourg.

La junte au pouvoir au Mali a décidé de rompre les liens avec le vieil allié français, engagé militairement contre les jihadistes depuis 2013 dans les pays du Sahel, et de relancer la coopération avec la Russie.

Les Occidentaux dénoncent le rapprochement des autorités maliennes avec la société privée de sécurité russe Wagner. Le Mali est plongé dans un cycle de violences politiques, communautaires et djihadistes depuis 2012. La menace jihadiste, d’abord confinée dans le nord du pays, s’est étendue au centre et au sud du Mali, ainsi qu’aux Burkina Faso et Niger voisins malgré la présence de l’armée française.