Cameroun-Présidentielle 2025 : Rejet de la candidature de l’opposant Maurice Kamto du parti MANIDEM

Le Conseil Electoral au Cameroun a publié, samedi 26 juillet, la liste des 13 candidats des partis politiques, retenus pour l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, mais le nom de Maurice Kamto, investi par le parti MANIDEM, n’y figure pas.

Réagissant au rejet « arbitraire » du dossier de son candidat, le Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (MANIDEM) a indiqué, dans une déclaration, que « cette forfaiture est une provocation manifeste et grossière faite au peuple du changement par l’alliance » entre l’Organe indépendant chargé de l’organisation, de la gestion et de la supervision des élections au Cameroun (Elecam) et le gouvernement.

L’instance électorale a justifié l’absence du nom de Kamto de la liste des candidats retenus par « la pluralité d’investiture par le MANIDEM » précisant qu’une autre candidature, de Dieudonné Yebga, du même parti, serait entrée en compétition avec celle de Kamto.

Le pouvoir de Yaoundé est allé «jusqu’à modifier grossièrement l’enregistrement officiel de la direction du MANIDEM sur le site du ministère de l’Administration territoriale, annoncer puis exécuter le dépôt d’une pseudo deuxième candidature de notre parti», a dénoncé le leader du parti, Anicet Ekane qui annoncé à la même occasion, la saisine du Conseil constitutionnel.

« Nous appelons cependant tous les Camerounais au calme et à la retenue car pour le moment, ce n’est qu’un but hors-jeu. Ce tacle par derrière doit être sanctionné par le Conseil constitutionnel auquel nous allons recourir », a-t-il poursuivi.

Kamto, considéré comme principal challengeur du président Paul Biya, avait dû démissionner, le 25 juin dernier, de son parti, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), qui n’a pas été autorisé à présenter un quelconque candidat pour la simple raison qu’il ne dispose pas de représentants élus au Parlement. L’opposant a rejoint ainsi le MANIDEM qui l’a investi comme son candidat officiel à la présidentielle. Le président sortant Biya, âgé de 92 ans, est candidat à sa propre succession fort probable, pour un huitième mandat.