La SADC et l’Union Africaine préoccupées par la situation en cours à Madagascar, depuis le 25 septembre dernier

Le calme est revenu le week-end écoulé, dans les grandes villes de Madagascar, le plus vaste Etat africain dans l’Océan indien, après une nouvelle tentative de manifestation pacifique par la génération Z (née entre 1990 et 2000) étouffée par les Forces de l’ordre le 27 septembre à Antananarivo (capitale).

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) que préside de manière rotative Madagascar depuis moins d’un mois, s’est dite préoccupée par «un nombre non confirmé de morts, de blessés et de dégâts importants aux biens publics et privés» à Madagascar, dans un communiqué expressif. Pour sa part, l’Union Africaine (UA) a appelé les Malgaches «à la retenue, au calme et au dialogue».

Les deux institutions ont convié toutes les parties malgaches au dialogue au nom de l’intérêt national, tout en réaffirmant leur disponibilité à accompagner ce pays à retrouver sa normalité socio-politique. Elles ont aussi témoigné leur proximité au peuple et aux autorités malgaches après les violences recensées du 25 au 27 septembre dans diverses localités du pays.

La manifestation menée par des étudiants le 27 septembre, faisait suite aux manifestations des 25 et 26 septembre émaillées par de graves violences.

Suite à ces mouvements d’humeur, le Président Andry Rajoelina a limogé son ministre de l’Énergie pour tenter de calmer un mouvement national de protestation contre les coupures récurrentes d’eau et d’électricité dans le pays, ces dernières semaines.

Une source hospitalière anonyme a confié ce week-end «que cinq personnes ont été tuées dans les violences du 25 septembre», mais ce bilan n’a pas été confirmé de source officielle. «Près de 75% de la population malgache» vit sous le seuil de pauvreté depuis 2022, selon la Banque Mondiale.

La tension politique est perceptible depuis fin 2023 sur la Grande Ile après le boycott de la présidentielle de cette année-là par l’opposition «pour dénoncer la tenue d’un scrutin non-inclusif».