Les chefs de la police et des renseignements somaliens virés après l’attentat de samedi

Les chefs de la police et des renseignements en Somalie, ont été limogés ce dimanche, de leurs fonctions, au lendemain d’une attaque qui a couté samedi, la mort à 29 personnes à Mogadiscio.

«Les membres du cabinet (…) ont finalement voté pour le renvoi des deux responsables, le chef de la police, Abdihakim Dahir Said et le chef de l’agence nationale des renseignements, Abdillahi Mohamed Sanbalooshe», a précisé le ministre de l’Information, Abdirahman Omar Osman, à l’issue du conseil des ministres tenu dimanche.

La double explosion contre un hôtel au nord de la capitale somalienne, s’est déroulée après douze heures de siège de l’hôtel. Parmi les victimes figurent un haut responsable de la police, un ancien député, 12 policiers, des vigiles et des résidents de l’hôtel.

L’assaut a été revendiqué par le groupe Al-Shebab affilié à al-Qaïda. Deux combattants islamistes ont trouvé la mort en déclenchant leur ceinture d’explosifs, trois autres ont pu être neutralisés vivants par les forces de sécurité.

Dans un communiqué, le président somalien Mohamed Farmajo a condamné l’attaque et affirmé que «de telles atrocités ne nous dissuaderont jamais, ni ne nous décourageront de combattre les terroristes».

Cette attaque est intervenue deux semaines seulement après l’attentat au camion piégé qui avait fait 358 morts et 228 blessés. Cet attentat, le plus meurtrier de l’histoire de la Somalie, n’a pas encore été revendiqué. Mais pour le gouvernement somalien, et la communauté internationale d’ailleurs, la responsabilité des Shebabs ne fait aucun doute.

Le président somalien Mohamed Farmajo avait d’ailleurs promis une riposte qui passerait par l’intensification des opérations militaires de la mission de l’Union africaine en Somalie (AMISON).

Soulignons que quelques jours après cette tragédie du 14 octobre, le ministre de la Défense et le chef d’état-major avaient démissionné.

Comme il l’avait déclaré, le groupe islamiste Al-Shebab tient à mettre par terre le fragile gouvernement central somalien qui est soutenu par la communauté internationale et par l’AMISON, forte de 22.000 hommes.