Offensive de l’armée libyenne pour la reconquête de Benghazi

Les troupes militaires loyales au général Khalifa Haftar ont lancé mercredi, avec l’appui de l’armée libyenne une nouvelle offensive contre les milices islamistes pour les déloger de la ville de Benghazi (Est du pays), qu’elles occupent depuis juillet dernier.

L’offensive a pour objectif de reconquérir Benghazi, la deuxième plus grande ville de la Libye qui se trouve entre les mains des combattants islamistes, dont ceux de la « Brigade du 17 février ».

Le général à la retraite a mené depuis six mois, plusieurs tentatives pour déloger les milices armées de cette ville stratégique, mais elles ont toutes échoué.

Des tirs et des explosions ont été entendus durant la matinée dans plusieurs quartiers de Benghazi. Des témoins sur place rapportent que des chars ont lancé un assaut contre les positions de la Brigade du 17 février, tandis que des pilotes de chasse fidèles au général Haftar, menaient des raids contre cette milice dont le quartier général est situé à l’ouest de la ville.

Ces combats qui ont obligé les commerces et les échoppes de la ville à rester fermés, ont déjà fait, selon des sources hospitalières, au moins 12 victimes et une dizaine de blessés.

L’offensive baptisée « dignité » vise selon le général Haftar à éradiquer les « terroristes » installés dans la ville de Benghazi.

Au début de ses offensives pour la reconquête de la ville, le général Haftar avait été accusé par les autorités libyennes de vouloir mener un coup d’Etat contre le pouvoir en place à Tripoli. Mais depuis les derniers assauts de l’opération anti-rebelles, la position du gouvernement libyen a radicalement changé au point de demander à l’armée de l’appuyer.

Par ailleurs, les forces loyales au général défendent depuis plusieurs semaines l’aéroport international de Benghazi, pour éviter qu’il ne tombe sous le contrôle des milices islamistes qui combattent sous la bannière du Conseil de la Choura des révolutionnaires de Benghazi, une coalition de milices armées, commandée notamment par Mohamed al-Zehawi, chef d’Ansar Asharia.

Dans un discours retransmis mardi par une chaîne TV libyenne, le général Haftar, âgé de 71 ans, a annoncé son intention de mettre fin à sa carrière militaire, dès qu’il aura libéré Benghazi.