Des réflexions pour rattraper le retard économique de l’Afrique

La 3ème réunion du Comité technique de l’Union africaine spécialisé sur les finances, les affaires monétaires, la planification et l’intégration économiques prend fin ce vendredi à Yaoundé, au Cameroun.

Réunis du 4 au 8 mars sur le thème «Politiques publiques pour une transformation productive», les membres dudit comité ont abordé différentes thématiques dont la transformation productive en Afrique, le rôle de l’intégration régionale et du secteur privé, le leadership transformateur et la transformation productive de l’Afrique.

«Si la transformation structurelle a déjà fait l’objet de plusieurs études, les réflexions autour de la transformation productive méritent d’être alimentées », fait observer le commissaire aux affaires économiques de l’UA, Pr Victor Harison.

Il a expliqué que la transformation productive est un processus par lequel les gains de productivité rattrapent un groupe de pays très performants. «Ce processus peut être mesuré de différentes manières, aux niveaux du continent, de la région, du pays et de l’entreprise», a-t-il ajouté.

L’un des enjeux de cette rencontre est de trouver les stratégies et moyens innovants pour permettre à l’Afrique de s’investir dans son industrialisation. Dans le cadre de la planification économique, il est plus que jamais urgent pour les Etats africains de ne ménager aucun effort afin de ne plus exporter les  matières premières non-transformées, précise une note de l’Union africaine.

L’Afrique dispose de 30% des ressources naturelles du monde, a rappelé le ministre camerounais des Finances, Louis Paul Motaze, soulignant que l’enjeu consiste à «transformer les économies africaines, pour qu’elles soient de plus en plus fortes, de plus en plus résilientes, et créer de plus en plus d’emplois ».

Par ailleurs, les experts réunis à Yaoundé, ont engagé une réflexion sur d’autres solutions comme alternative à l’exportation des produits à l’état brut, un grand défi à relever par l’Afrique dont la contribution au commerce mondial ne représente actuellement que 3% seulement.