Le personnel de Tunisair annonce une grève générale pour fin mars

La compagnie aérienne nationale de Tunisie «Tunisair» qui traverse déjà une phase morose, va devoir affronter un mouvement d’humeur de son personnel, annoncé pour la fin de ce mois de mars.

Selon le responsable du Secrétariat général de l’Union régionale du travail de l’Ariana (province du grand-Tunis), les agents et cadres de Tunisair observeront, le 28 mars prochain, une grève générale à l’aéroport de Carthage.

A travers ce débrayage, le personnel de Tunisair compte protester contre le non-respect d’un accord conclu le 21 février dernier, portant sur la résiliation d’un contrat de sous-traitance avec l’une des sociétés de services, explique Mohamed Chebbi du bureau d’Ariana.

Les employés de la compagnie voudraient également dénoncer le refus de leur Direction générale d’acquérir les pièces de rechange et de louer des avions pour assurer la réussite de la saison estivale 2019.

Pour Chebbi, le nombre des agents de sous-traitance ne cesse d’augmenter, ce qui va «à l’encontre des engagements pris par la Direction générale», ajoutant que cette dernière «n’a entrepris aucune démarche pour sauver la compagnie».

Dans ce même contexte, l’Université tunisienne de l’hôtellerie ainsi que la Fédération tunisienne des agences de voyages (FTAV) avaient récemment tiré sur la sonnette d’alarme, suite à ce qu’elles qualifient de «violations persistantes» émanant de Tunisair et de sa filiale aérienne interne, Tunisair Express.

Ces institutions ont déploré, dans un communiqué conjoint, le fait qu’«aucun signe positif ne s’est produit ces dernières semaines» pour le transport aérien, et par ricochet, le tourisme tunisien, alors que la saison touristique est à ses débuts.

«Seulement 40% de la flotte de transporteurs nationaux fonctionne depuis des mois, ce qui nuit à l’accès de 5.000 passagers par jour à la Tunisie», en plus des retards de plus en plus fréquents dans des vols quotidiens de Tunisair et l’annulation de nombreux vols internationaux et internes qui «impactent négativement la destination touristique tunisienne», précise le communiqué.