Royaume-Uni : le Brexit plus que jamais dans l’impasse

Après avoir voté la semaine dernière contre huit proposition parlementaires pour tenter de sortir de l’impasse, les députés britanniques ont voté hier lundi contre les quatre nouvelles options alternatives à l’accord du Brexit conclu par la première ministre Theresa May.

Parmi les nouvelles options d’initiative parlementaire rejetées, les deux qui ont recueilli le plus de suffrages sont l’organisation d’un référendum sur tout accord de divorce conclu avec Bruxelles et la mise en place d’une union douanière avec l’Union européenne. La troisième option consistait à arrêter le processus de Brexit en cas d’absence d’accord à deux jours de la date de sortie, qui a été reportée au 12 avril.

Enfin, la quatrième proposition, qui se basait sur le modèle de la Norvège, préconisait le maintien du Royaume-Uni au sein du marché unique, ce qui signifie liberté de circulation des biens, des capitaux, des services et des personnes, ainsi qu’une union douanière spécifique avec l’Union européenne, soit une politique de droits de douane et commerciale commune.

Les votes des députés britanniques contre toutes ces propositions, s’ils bloquent un peu plus le processus de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, renforcent paradoxalement la position de Theresa May. La Première ministre pourrait avoir les coudées plus franches pour présenter pour la quatrième fois son accord aux élus.

Les députés britanniques ont déjà rejeté trois fois l’accord de Theresa May et, après les votes hier des parlementaires britanniques, le référent Brexit du Parlement européen le belge Guy Verhofstad, a affirmé sur Twitter qu’une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne « sans accord » est devenue « presque inévitable ».