Sept morts dans des affrontements communautaires au Burkina Faso

Le gouverneur de la région du Sahel,Le colonel Peguy Hyacinthe Yoda,  a annoncé la mort dimanche et lundi de sept personnes, dont au moins trois Peuls, tuées, lors d’affrontements inter-communautaires au Burkina Faso dans la commune d’Arbinda, frontalière du Mali.

Selon ce responsable, trois Peuls, le Cheikh du village de Hamkane, son fils aîné et son cousin, ont été assassinés dans la nuit de dimanche par des individus armés qui se sont introduits dans ce village situé à 7 kilomètres d’Arbinda. Une quatrième personne a été tuée dans un village voisin.

Pendant l’inhumation des trois premières victimes, quatre individus identifiés comme ayant participé aux assassinats ont été lynchés par la foule. Il y a eu trois autres morts.

Le colonel Peguy Hyacinthe Yoda a souligné qu’en plus des sept tués, ces violences ont causé l’incendie de deux huttes et d’une maisonnette, assurant que la situation était hier lundi sous contrôle et les forces de défense et de sécurité menaient des patrouilles dans le village pour rassurer les populations.

Il est difficile de ne pas relier ces violences avec le massacre le 23 mars dernier de quelque 160 habitants peuls au Mali voisin. Parallèlement à des attaques djihadistes de plus en plus fréquentes et meurtrières depuis quatre ans, le Burkina Faso, tout comme le Mali, est de plus en plus régulièrement le théâtre de violences entre Peuls, traditionnellement éleveurs, souvent nomades et musulmans, présents dans toute l’Afrique de l’Ouest, et les autochtones agriculteurs.

Les tensions entre ces deux communautés sont exacerbées par le fait que certains membres de la communauté peule ont rejoint des groupes djihadistes, une situation qui favorise l’amalgame chez les populations locales entre Peuls et djihadistes.