Maroc : Tolérance Zéro face aux crimes économiques et financiers

Le Maroc compte resserrer l’étau autour des auteurs des crimes économiques et financiers. Dans cette optique, vingt-cinq magistrats viennent de bénéficier d’une formation qui les a outillés à mieux traquer ce genre de crimes.

La session de formation a permis d’aborder les différents aspects des crimes économiques et financiers, ainsi que les moyens de leur faire face, dans un contexte de mondialisation.

Ainsi, ce corps judiciaire (magistrats du ministère public, présidents des chambres de finances auprès des Cours d’appel) a été doté des outils pédagogiques et juridiques nécessaires pour le traitement du crime financier, eu égard à ses répercussions néfastes, notamment pour l’économie du pays.

Pour le procureur général du Roi près la Cour de cassation et président du ministère public, Mohamed Abdennabaoui, le crime économique et financier est considéré comme un acte «dangereux», car il affaiblit la confiance vis-à-vis des institutions, tout en agissant contre les lois et les textes en vigueur.

Il a donc appelé à élargir le champ des bénéficiaires de la formation, pour inclure les officiers de la police judiciaire, les magistrats et les procureurs.

Mettant en avant les conséquences négatives de la criminalité financière et sa menace sur l’ordre public, Abdennabaoui a souligné la nécessité d’un cadre législatif dissuasif et efficace, conformément à la convention des Nations unies en matière de lutte contre la corruption.

«La corruption entrave la promotion des investissements, la sécurité et la paix sociale», a renchéri le président de l’Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC), Mohamed Bachir Rachidi, soulignant l’importance de cette formation.

Les techniques d’instruction et d’investigation dans les crimes à caractère économique et financier, ainsi que la collecte de preuves et la coopération internationale sur les crimes transfrontaliers, faisaient parties des modules de la formation.

Cette session a été organisée dans le cadre du troisième programme de renforcement de la bonne gouvernance et de la lutte contre le blanchiment d’argent dans le Royaume.