Les investissements étrangers en hausse en Afrique

Selon le rapport «World Investment Report», publié mercredi par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement, (CNUCED), les Zones économiques spéciales en Afrique, constituent un levier important pour attirer les investisseurs.

Les investissements mondiaux sont en baisse pour la troisième année consécutive de -13% selon le World Investment Report, cependant, en Afrique les investissements directs étrangers (IDE) grimpent de près de 11 %, même s’ils continuent à représenter une infime part des flux financiers mondiaux (3,5 %).

D’après les experts auteurs dudit rapport, «cette augmentation s’explique par la progression de la demande et, par voie de conséquence, du prix de certains produits de base. Dans un certain nombre de pays, la croissance des investissements n’est pas liée aux ressources naturelles».

C’est le cas par exemple du Maroc, où les IDE s’élèvent à 3,6 milliards de dollars soit 35,5 % de plus par rapport à l’an dernier. Les intérêts y sont dirigés vers des secteurs plus variés : finances, énergies renouvelables, infrastructures et automobile.

Quelques 237 zones économiques spéciales (ZES) dans 38 pays ont été identifiées comme un facteur de croissance des investissements étrangers en Afrique, ajoute le document de la CNUCED.

«…Certains pays ciblent des secteurs diversifiés avec plus de valeur ajoutée », note le rapport, qui cite comme référence le cas du Maroc (high-tech, automobile), du Sénégal ou encore du Rwanda.

Le potentiel des zones économique régionales est aussi signalé par les experts, comme celle initiée en 2018 dans le triangle constitué par les villes de Sikasso (Mali), Bobo-Dioulasso (Burkina Faso) et Korhogo (Côte d’Ivoire).

L’entrée en vigueur prochaine de la Zone de libre-échange continentale (ZLEC) va encore renforcer la coopération entre les pays africains, estime Mukhisa Kituyi, secrétaire général de la Cnuced : « Conjugué à des prévisions de croissance optimistes, c’est de bon augure pour les entrées d’IDE sur le continent».

Les principaux pourvoyeurs d’IDE en Afrique restent les pays européens, notamment la France (64 milliards de dollars), suivie de près par les Pays-Bas, avant les États-Unis (en repli à 50 milliards de dollars), la Chine étant en cinquième position.