Le Kenya célèbre l’exportation de ses premiers barils de pétrole

Le Kenya a annoncé ce lundi 26 août, l’exportation de ses premiers barils de pétrole issu d’un gisement situé dans le Turkana, une région aride dans le nord-ouest du pays, à la grande satisfaction des autorités de Nairobi.

Cette première exportation de 200.000 barils à destination de la Malaisie a été précédée par une cérémonie inaugurale présidée dans le port de Mombasa, par le président kenyan, Uhuru Kenyatta.

«Il y a des moments particuliers qui marquent un tournant dans le destin de notre nation», a indiqué le chef de l’Etat, ajoutant que «la première exportation de pétrole brut par notre nation est un de ces moments particuliers dans notre histoire».

Le Kenya est devenu ainsi un pays exportateur. Sa première livraison a été facturée sur la base d’un baril à 60 dollars, soit 12 millions de dollars la cargaison.

Toutefois, les autorités estiment que la production de brut kenyan n’atteindra sa pleine capacité qu’en 2022, après la construction en cours d’un oléoduc de près de 900 km qui doit relier le gisement à un port en construction à Lamu et qui permettra d’acheminer  environ 100.000 barils par jour.

Cette manne pétrolière ayant suscité les espoirs des communautés riveraines, qui ont déjà invité les autorités à une meilleure redistribution des richesses, Kenyatta a promis que « le gouvernement veillera à ce que les communautés locales bénéficient du pétrole et à ce que les fruits de la ressource soient également partagés de manière équitable et durable ».

Il a exhorté, à l’occasion, « tous les responsables à éviter toute utilisation abusive de la ressource qui priverait les autres de son avantage ».

« Les économies qui n’ont pas assuré ce partage des revenus ont souffert. Des frères se sont battus contre des frères. Des mères ont dû enterrer leurs enfants. J’espère que nous ferons du pétrole une bénédiction et pas une malédiction », a-t-il également affirmé.

Selon le dirigeant kenyan, le partage des richesses prévoit 75 % pour l’Etat, 20 pour la Région et 5 pour la communauté locale. Les intérêts des populations locales sont garantis par une nouvelle loi sur le pétrole.