Les recommandations du FMI et de la BM pour le libre-échange en Afrique

Le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque mondiale (BM) encouragent les pays d’Afrique à surmonter les obstacles à l’instauration de leur vaste zone de libre-échange, susceptible de favoriser durablement la croissance sur le continent.

«Je pense que le pragmatisme des pays va être très important pour trouver la manière d’appliquer l’accord», a souligné David Malpass, le président de la Banque mondiale, en marge des réunions annuelles des institutions de Washington, relevant «les énormes bénéfices du commerce».

La zone de libre-échange pourrait attirer plus d’investissements étrangers, en facilitant aussi la création de chaînes d’approvisionnement régionales, qui ont été des moteurs importants de développement dans d’autres régions du monde.

«Une harmonisation des droits de douane, des procédures douanières et frontalières suffisamment efficaces pour permettre le passage de marchandises aux frontières (sans délai) sont autant d’éléments clés pour faire en sorte que l’accord commercial en Afrique fonctionne bien », a observé M. Malpass.

L’Union africaine estime que la Zlec permettra d’augmenter de près de 60% d’ici à 2022 le commerce intra-africain et de donner un coup de fouet à l’ensemble de ses économies.

Dans un récent rapport, le FMI a estimé que l’élimination des droits de douane sur 90% des flux existants (selon l’objectif le plus ambitieux) entraînerait une augmentation d’environ 16% du commerce régional (16 milliards de dollars).

«Cet accord de libre-échange a pour objectif de promouvoir le commerce de tous les types de biens au sein d’un continent », alors que jusqu’à présent, l’Afrique a été trop centrée sur le commerce des matières premières, a ajouté M. Perez-Saiz.

Mais pour profiter à plein de cette zone de libre-échange, les dirigeants également lever les obstacles non tarifaires, préconise le FMI, citant « la médiocrité de la logistique du commerce et des infrastructures ».

Au total, 27 pays ont déjà ratifié l’accord portant la Zone de libre-échange continentale (Zlec) en Afrique, officiellement lancée en juillet à Niamey, au Niger, avec l’objectif d’un démarrage du marché à partir du 1er juillet 2020, signée par la totalité des pays d’Afrique, exception faite de l’Erythrée.