Le FMI débloque un prêt d’urgence de 369 millions de dollars en faveur de la RDC

Le Fonds monétaire international (FMI) vient de débloquer environ 368,4 millions de dollars d’une ligne de crédit d’urgence au profit de la république démocratique du Congo (RDC) destiné à répondre «à ses besoins urgents en matière de balance des paiements», a annonce le FIM dans un communiqué.

La directrice du Fonds a également approuvé la mise en place d’un programme qui autorise les équipes du FMI à aider les autorités de la RDC à mettre en œuvre leur politique, soulignant que la croissance dans ce pas devrait chuter en 2019 à 4,5 % contre 5,8 % en 2018.

Selon le FMI, la RDC se trouve dans une position financière difficile en raison d’une baisse du prix des matières premières, de nouvelles dépenses ainsi qu’un contrôle des dépenses plus laxistes pendant la période de transition politique.

L’assistance des équipes du FMI prévue jusqu’en mai 2020 «doit permettre aux autorités d’avoir plus de temps pour identifier, classer par ordre de priorité et mettre en œuvre des réformes destinées à augmenter les revenus, combattre la corruption et améliorer la gouvernance», souligne encore le communiqué.

Ce pays parmi «les plus pauvres» au monde, pourrait, selon la Banque mondiale, devenir un des plus riches du continent s’il surmontait son instabilité politique, grâce à ses richesses minières qualifiées de «scandale géologique».

La RDC est classé 176ème sur 188 pays pour son indice de développement humain (Pnud) et 161ème sur 180 pour sa corruption (Transparency international).

Afin de diversifier les ressources économiques, le président congolais Félix Tshisekedi et le patron de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwimi Adesina, ont annoncé en juin dernier, la création des zones spéciales d’agro-industrialisation impliquant des investisseurs privés pour le développement des milieux ruraux en RDC.

«Je ne compte pas toujours sur nos minerais (…), même si je ne peux pas cracher sur ce secteur. Les mines nous ont créé beaucoup de problèmes. Il faut diversifier notre économie», avait déclaré le président Tshisekedi.