Côte d’Ivoire : un ministre de la Réconciliation nationale nommé suite à un léger remaniement ministériel

Le président ivoirien Alassane Ouattara a procédé mardi à un léger remaniement ministériel au lendemain de son investiture pour un troisième mandat à la tête de son pays, selon un communiqué officiel qui évoque un « réaménagement du gouvernement ».

« Ainsi sont nommés sur proposition du Premier ministre et chef du gouvernement, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, le général Vagondo Diomandé, et ministre de la Réconciliation nationale, Bertin Kouadio Konan Bertin », indique le document.

Ouattara a annoncé la création d’un ministère de la Réconciliation à l’occasion de son discours prononcé à l’occasion de sa prestation de serment lundi 14 décembre au palais présidentiel d’Abidjan.

Selon ses propos, « ce département ministériel aura pour mission de faire une évaluation de nos actions, avec pour objectifs le renforcement de la cohésion nationale et de la réconciliation des filles et des fils de Côte d’Ivoire ».

La gestion du ministère a été confié à Kouadio Konan Bertin dit KKB. Candidat à la présidentielle du 31 octobre dernier, KKB s’était présenté en indépendant, refusant de suivre le mot d’ordre de l’opposition de boycotter le scrutin. Face au président sortant Ouattara, il a pu obtenir 1,99% des suffrages.

Cet ancien député et dissident du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) dirigé par Henri Konan Bédié (ex allié d’Alassane Ouattara), devra affronter, au regard de ses missions, l’opposition qui l’accuse d’être favorable au pouvoir.

La crise politique bat son plein dans le pays qui a enregistré plusieurs morts (85 personnes) dans les violences pré et post-électorales, ainsi que l’arrestation de quelques leaders de l’opposition. Lors de sa prestation de serment, le chef d’Etat Ouattara a invité une nouvelle fois l’opposition au dialogue, en vue des législatives prévues pour le premier trimestre 2021.

C’est le Premier ministre Hamed Bakayoko, et non KKB, qui a été mandaté pour ce volet de la reprise des discussions avec l’opposition sur fond des élections de l’année prochaine.